Alors que les opposants à la loi travail misent sur une nouvelle journée d’action jeudi au Havre, faisons le point sur les mouvements sociaux actuels dans le département de la Seine-Maritime.
Au Havre essentiellement
En début de matinée mercredi 8 juin, l’Intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF a mis en place des barrages filtrants aux entrées du Havre. La police est parvenue à disperser les manifestants sans pouvoir empêcher la formation de bouchons. La veille en fin d’après-midi (mardi 7 juin), les forces de l’ordre étaient déjà intervenues pour dégager un barrage en place depuis le début de la journée aux abords de la zone industrielle du Havre."Des méthodes indignes d'un syndicat" selon la CFDT
De son côté, la CFDT a dénoncé mercredi des "méthodes" qui ne sont pas "dignes" d’une organisation syndicale, en visant la CGT. "Ces blocages ont été l’occasion de débordements (insultes, crachats…) envers les salariés qui souhaitaient se rendre sur leur lieu de travail" a assuré la CFDT. Ce syndicat fait état en outre de détériorations, d’arbres coupés, de ronds-points brûlés et de trous dans la chaussée sur les lieux des manifestations.De son côté, le patronat du transport routier OTRE s’est dit "exaspéré" par ces blocages "à répétition" qui perturbent l’économie havraise depuis une quinzaine de jours.
Mouvement reconduit à la CIM jusqu'à vendredi
Sur le front pétrolier, la situation était stable avec une grève chez Total à Gonfreville-l’Orcher et une reconduction de la grève à la Compagnie industrielle et maritime (CIM) qui assure une part importante des importations de brut en France.Réunis en assemblée générale, Les salariés ont majoritairement reconduit l’arrêt de travail jusqu’à vendredi. Rappelons que ce site pétrolier, qui comprend le terminal d’Antifer, assure 40% de l’apport national en Brut. Une faible quantité de produit est malgré tout envoyée vers Exxon et les aéroports mais la plus grande partie des installations est à l’arrêt.
Des grèves étaient aussi signalées, pour des raisons diverses, chez Lafarge au Havre, ainsi que chez Vallourec et au CHU dans la région de Rouen.
La reprise du travail à la TCAR
En revanche le travail devait reprendre aux Transports en commun de l’agglomération de Rouen (TCAR) après la signature mardi soir d’un accord portant sur des augmentations salariales.Fin de la grève dans les transports de la Métropole rouennaise
Le préavis de grève de la CGT de la TCAR (Transports en commun de l’agglomération de Rouen, groupe Transdev) a été levé mardi soir ont annoncé simultanément la direction et le syndicat de l’entreprise après la signature d’un accord. Le syndicat indique qu’il en présentera le contenu aux salariés dans les prochains jours. Le conflit qui dure depuis plusieurs mois portaient sur des revendications salariales. A trois reprises,en mars puis en mai et depuis le début juin jusqu’au 10 juillet, la CGT a appelé à des arrêts de travail quotidien de 55 minutes alternativement le matin et en fin de journée. Ils étaient observés par 60% des conducteurs lors du premier préavis et par seulement 30% pendant la dernière période. La forme prise par ce mouvement a été contestée par le CPTC, association affiliée à la FNAUT, fédération nationale d’usagers des transports.