Elle était persuadée que son assurance allait remplacer gratuitement son portable par un modèle neuf et de meilleure qualité
Plusieurs mois après la plainte
Solliciter les services de police en déclarant le vol de son téléphone portable n'est pas anodin puisque les policiers ne font pas qu'enregistrer le dépôt de plainte : ils enquêtent pour tenter de retrouver le voleur et l'objet volé ! C'est ce que semble avoir oublié une habitante du Havre qui va devoir répondre devant la Justice de déclaration mensongère et d'escroquerie.La brigade de roulage de l'hôtel de police du Havre, spécialisée dans les vols commis à l'intérieur des véhicules, a fait preuve de patience pour résoudre une affaire remontant au printemps 2015. Le 7 avril, une havraise âgée de trente ans dépose plainte pour un vol commis la veille dans sa voiture. Elle déclare qu'on lui a dérobé son autoradio et son Iphone 6. Puis, après la police, elle contacte son assurance et reçoit quelques semaines plus tard un nouveau téléphone.
Le téléphone est réactivé
Mais ce qu'elle ignore, c'est que la police débute une enquête et ne va pas tarder à avoir des doutes sur la bonne foi de la plaignante. Munis des numéros d'identification du téléphone déclaré volé, les policiers ont en effet mis en place une "veille électronique". Plusieurs mois passent et voilà qu'une alerte se déclenche : une carte SIM vient d'être connectée sur l'Iphone. Les policiers se renseignent et découvrent que l'homme qui a réactivé le portable est un proche de la femme qui a déclaré le vol.Début janvier 2016, le suspect est convoqué et auditionné. Il reconnait que le téléphone lui a été donné par la jeune femme qui était, à l'époque, sa concubine. Il ajoute avoir été au courant de la fausse déclaration de vol et avoir attendu que son téléphone tombe en panne pour activer celui déclaré volé.
La trentenaire, convoquée à son tour par les policiers reconnait avoir voulu frauder pour avoir un téléphone neuf.
Les deux appareils sont saisis. La jeune femme répondra de ses actes en juillet 2016 dans le cadre d'une CRPC (une Comparution avec Reconnaissance Préalable de Culpabilité) pour déclaration mensongère et escroquerie.