Une association cauchoise souhaite étendre la production de lin textile bio dans la région, et attirer de nouveaux producteurs.
Le Pays de Caux (Seine-Martiime) est renommé pour ses nombreuses parcelles de lin. Il s'agit pour la plupart de lin conventionnel. En 2010, Jacques Follet, agriculteur seino-marin, se lance dans la culture du lin textile bio. Sa ferme, des Près d'Artemare, est précurseure dans le domaine en Normandie. Cet exploitant préside l'association Lin et Chanvre Bio qui milite pour étendre l'agriculture textile biologique à l'échelle nationale et européenne.
Pour le made in France & Europe
Le lin textile bio des Près d'Artemare est envoyé dans les usines de Terre de Lin pour l'étape du teillage. Cette coopérative transforme habituellement du lin conventionnel. Pour préserver la qualité bio du lin, les machines sont nettoyées afin de ne pas déposer les traces de pesticides ou herbicides utilisées dans les parcelles de lin conventionnel. Ensuite, ce lin bio part dans une filature européenne. Les tisseurs sont également en Europe.
Une demande plus importante que la production
Le lin textile bio représente 1% de la production, à l'heure actuelle. Pourtant la demande est très forte : marques de prêt-à-porter, jeunes créateurs, designers. La rareté du produit dans la région explique en partie son prix plus élevé : 20% de plus que le lin conventionnel. Jacques et son association souhaite augmenter les surfaces de production de lin bio mais également se tourner vers d'autres cultures de matières textile bio, à l'image du chanvre.Retrouvez ci-dessous notre reportage, avec des images de Jérôme Bègue. Avec les interviews de Jacques Follet, agriculteur et président de l'association Lin et Chanvre Bio et de Catherine Sauvage, chargée de mission pour l'association.