Les salariés de Sidel (bouteilles plastiques) d'Octeville-sur-Mer, près du Havre (Seine-Maritime), confrontés à un plan social, ont voté la reprise du travail, après avoir obtenu des avancées, a-t-on appris auprès de l'intersyndicale.
Des avancées significatives
Près de 83% des 514 votants se sont prononcés pour un arrêt de la grève qui avait démarré lundi."Aujourd'hui on estime que les avancées sont significatives, on est satisfaits", a déclaré le délégué CFE-CGC Thierry Lemblé à une correspondante de l'AFP.
Le nombre d'emplois devant être supprimés a été réduit de 185 à 92. Les conditions de départ en pré-retraite pour une petite soixantaine de salariés âgés de 57 à 61 ans ont été améliorées, de même que pour une vingtaine de personnes plus jeunes acceptant de quitter l'entreprise.
Les négociations vont reprendre
Il reste une dizaine de cas encore menacés de licenciement sec. "On fera les comptes après les départs volontaires mais on ne laissera pas des collègues sur le carreau", a déclaré pour sa part Reynald Kubecki, délégué CGT, premier syndicat de l'entreprise.Les négociations direction-syndicats sur les suppressions d'emplois, en cours depuis début octobre, doivent être terminées avant le 12 février.
"Nous sommes satisfaits des progrès positifs réalisés dans les négociations, et le dialogue est en cours", a indiqué la direction dans un communiqué.
Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyait à l'origine la suppression nette de 185 emplois à Octeville (921 salariés) et de 360 dans le monde pour des effectifs globaux de 5.500.
Sidel détrôné
Filiale du groupe suédois Tetra Laval depuis 2003, le groupe international Sidel est spécialisé notamment dans les machines de soufflage de bouteilles en polytéréphtalate d'éthylène (PET). L'usine d'Octeville est son principal établissement et son ancien siège.Ancien numéro un mondial dans son domaine, Sidel a perdu des parts de marché au profit du groupe allemand Krones, désormais implanté en France, à Aix-les-Bains (Haute-Savoie).
VIDEO : le reportage de Bénédicte Crouet et Emmanuelle Darcel