Ils sont chômeurs de longue durée, pour la plupart. Ils dépendent des associations caritatives pour survivre. Sans se désintéresser totalement de la présidentielle, ils sont désabusés et ne croient plus aux promesses de candidats.
« Les candidats nous bercent de bonnes paroles, mais que connaissent-ils des fins de mois difficiles ? Des fins de mois qui commencent dès le 5 du mois… ».
Les précaires qui fréquentent l’épicerie solidaire de la Croix Rouge au Havre (Seine-Maritime) ne se font aucune illusion, ils se sentent exclus et sont convaincus que leur voix « compte moins que celles des autres ».
« Ils nous demandent de faire des économies, s’insurge une retraitée, alors que mes revenus sont sous le seuil de la pauvreté ». Un discours tenu par certains candidats qui la heurte.
Bref, les personnes qui vivent en marge de la société de consommation, ne sont pas très enclins à aller voter.
Certains affirment qu'ils n'iront pas, convaincus que "cela ne changera rien". D’autres, iront, mais "pour glisser un bulletin blanc dans l’urne".
VIDEO : Le reportage de Marine Candel et Loïc Blache