Quels rassemblements religieux à l'approche des fêtes de Noël en Normandie ?

Alors que des cas de Covid-19 ont été détectés après un rassemblement religieux qui s'est tenu du 22 au 25 octobre dernier au sanctuaire de Montligeon (Orne), la question de l'organisation des cérémonies religieuses à l'approche des fêtes se pose.

"Chaque paroisse essaie d’imaginer, dans la mesure de ses moyens, ce que pourrait être Noël", souffle Emmanuelle Lecointre, déléguée diocésaine à l'information dans l’Orne. A l’approche des fêtes de Noël, la question de l'organisation des célébrations religieuses se pose. Quels types de cérémonie pourront avoir lieu dans un contexte où la Covid-19 circule toujours, et alors qu'une "adaptation du confinement" doit avoir lieu le 1er décembre, a souligné le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, mercredi 18 novembre ?

On a un protocole déjà mis en place depuis la fin mai

Père Laurent Berthout, curé de la paroisse de Sainte-Marie-des-Portes-de-la-Mer

"Dans les églises du Calvados, il y avait toujours des personnes en charge d’accueillir et de vérifier la distanciation et de proposer du gel à la fin du premier confinement. L’attention était particulière au moment de la communion. Toutes ces consignes sanitaires sont déjà en place, maintenant à voir ce qu’il faudra pérenniser et accentuer", précise le Père Berthout, alors que depuis le début de la semaine, le Ministère de l'intérieur et les représentants des cultes réfléchissent à l'élaboration des nouveaux protocoles sanitaires. "Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort a travaillé avec Jean Castex et Gérald Darmanin, suite à la demande du Conseil d’état de se pencher sur ces questions", souligne-t-il. "En attendant le décret, on peut imaginer une reprise du protocole ou encore de dédoubler les messes", propose le curé de la paroisse de Sainte-Marie-des-Portes-de-la-Mer, près de Caen.

Sur quels critères devra-t-on sélectionner les gens ?

Emmanuel Lecointre, déléguée diocésaine à l'information dans l’Orne

"Si le 1er décembre nous sommes autorisés à réaliser des messes, imaginons de 50 personnes, il faudra le faire. Mais sur quels critères devra-t-on sélectionner les gens ?", s'inquiète Emmanuelle Lecointre. "Si on fait un système d’inscription sur internet, certains ne pourront pas du tout s'inscrire. Et multiplier le nombre de messes, c'est toute une logistique, on n'a pas assez de prêtres, il faut penser aux chanteurs durant la messe de Noël", énumère la déléguée diocésaine à l'information dans l'Orne.

"Cela illustre notre vulnérabilité"

Ces questionnements, autour des cérémonies religieuses, interviennent alors même que des cas de Covid-19 ont été détectés, à la suite d'une retraite religieuse réunissant 190 personnes, au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon (Orne). Organisé avant le confinement, du 22 au 25 octobre, ce rassemblement, pouvait avoir lieu à la condition de respecter certaines règles. "L’accueil du public au sein des établissements recevant du public (ERP) était autorisé à condition de veiller au strict respect des gestes barrières (port du masque, hygiène des mains, distanciation sociale d’un mètre entre les personnes)", indique à France 3 Normandie la préfecture de l'Orne ce jeudi 19 novembre.

Ces mesures ont été respectées selon les organisateurs de l'événement : "Nous avons respecté scrupuleusement le protocole sanitaire édicté par la préfecture", a indiqué à nos confrères de Ouest-France, Louis-Etienne de La Barthe, responsable communication de la communauté de l’Emmanuel. De leur on côté, les responsables du sanctuaire de Montligeon, lieu où s'est déroulé la retraite, se sont exprimés dans un communiqué publié mercredi 18 novembre : "Comme depuis le début de la crise, un protocole sanitaire rigoureux avait été mis en place avant et pendant la venue du groupe de façon à assurer au maximum la sécurité des participants, comme des salariés et bénévoles du sanctuaire."
 
"Cela illustre notre vulnérabilité. On est vulnérable face au virus", réagit le père Laurent Berthout suite aux cas de contamination qui ont suivi cette retraite religieuse. "Le risque zéro n’existe pas mais, bien sûr, il faudra qu’on s’en rapproche", conclue-t-il.

 
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