Les petites lignes ferroviaires ne seront pas concernées par la réforme du gouvernement. Celle-ci sera mise en place avant l'été par ordonnance. Un projet qui intervient alors que la société rencontre de nombreux dysfonctionnements, notamment en Normandie où les usagers grondent.
La réforme de la SNCF se fera par ordonnances. C'est ce que vient d'annoncer le premier ministre Edouard Philippe. Le gouvernement souhaite faire voter les principes-clés de ce chantier avant l'été prochain. L'objectif : faire vite "sans escamoter pour autant la concertation ou le débat parlementaire" a précisé l'ancien maire du Havre. C'est la deuxième fois que l'exécutif recourt aux ordonnances depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron. Pour rappel : légiférer par ordonnances permet au gouvernement de gagner du temps car les textes ne passent par les chambres de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Pas de réformes pour les petites lignes
Elles étaient menacées dans le rapport Spinetta. Les petites lignes ferroviaires régionales ne feront pas l'objet de réforme. Edouard Philippe l'a annoncé ce matin. En Normandie, les axes reliant Cabourg à Trouville, dans le Calvados, et Fécamp eà Bréauté-Beuzeville, en Seine-Maritime, étaient voués à la disparition. Lignes très perturbées : le ras-le-bol des Normands
"Exigeons un service fiable et de qualité". Les usagers des trains normands tirent de nouveau la sonnette d'alarme. Cette fois, ils signent une pétition en ligne à destination de la ministre des Transports, Elisabeth Borne. Ils dénoncent les dysfonctionnements qui surviennent régulièrement sur les axes Paris-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre : suppressions de trains, retards, un service d'informations aux voyageurs insuffisant. Les voyageurs demandent l'amélioration de leurs conditions de transports, appuyés par deux associations d'usagers.Un mois de février chaotique
L'épisode neigeux qu'ont connu la Normandie et l'Île-de-France au début du mois de février a fortement perturbé la circulation. Les intempéries ont endommagé certains trains. Conséquence : un trafic réduit le temps que les véhicules endommagés soient réparés. Au total, ce sont 27 trains qui ont été supprimés quotidiennement entre la Normandie et Paris. L'opération de maintenance ne devait durer qu'une semaine, mais le retour à la normale a été retardé. La semaine du 19 février, le trafic était encore très perturbé avec des annulations de trains, des pannes, entraînant une surfréquentation des rames en circulation.
@SNCF 1h30 de retard ce matin sur le trajet Rouen/Paris en raison d’une panne et plus de 2 h de retard ce soir pour le retour car il y avait plusieurs trains supprimés ... une situation difficile pour les clients et pour votre personnel qui doit gérer l’agressivité des clients.
— Corinne Cacheux (@BeunCacheux) 21 février 2018
Si être à 16 dans un SAS d'une voiture compte comme "monter dans un train" alors oui. J'ai trouvé le numéro du train, le ter 3131 Paris rouen, mais on a aucune informations. On est en retard ? La correspondance Rouen Dieppe 20h12 est elle assurée ?
— Thomas Luce (@Gurdilou) 20 février 2018
Dégoûtés, certains usagers ne prennent plus la peine d'acheter leur billet. De son côté, la SNCF a fait un geste commercial à destination des abonnés, c'est-à-dire celles et ceux qui empruntent quotidiennement le train en Normandie. En mars, leur forfait sera 15% moins cher. Mais ce geste ne suffit pas à apaiser les voyageurs.