D'après cette étude réalisée par la TNS Sofres pour l'assureur AXA prévention, les conducteurs de la région ont fait des efforts et téléphonent moins en conduisant, par rapport à la moyenne nationale. Du moins en théorie, car en pratique la gendarmerie du Calvados a constaté le contraire !
Cette enquête a été réalisée du 18 décembre 2015 au 5 janvier 2016 auprès d'un échantillon national représentatif de 1543 automobilistes, originaires du Calvados (14), la Manche (50), l'Orne (61) et des départements bretons : les Côtes d'Armor, le Finistère (35), l'Ile-et-Vilaine (35), le Morbihan (56).Des efforts sur l'alcool
- 19% des conducteurs de la région (contre 23% au niveau national) prennent le volant après avoir bu plus de 2 verres d'alcool. C'est 8 points en moins par rapport à l'an dernier.
Les conducteurs ayant bu de l’alcool ont 8,5 fois plus de risques que les autres d’être responsables d’un accident mortel. (données ONISR)
Le téléphone au volant : mieux mais pas suffisant
Les conducteurs de la région téléphonent moins que l'an dernier :
- Ils sont 33% à le faire (contre 39% en 2015 : soit une baisse de 6 points)
- 16% consultent ou envoient des SMS (contre 30% en 2015, soit une baisse de 14 points)
Téléphoner au volant est considéré comme un distracteur de conduite qui multiplie par 3 le risque d’accident. (données ONISR)
Des efforts sur la vitesse
- 37% des conducteurs de la région roulent à plus de 65 km/h en ville (contre 44% l'an dernier)
- Sur autoroute : 13% des conducteurs roulent à 160-170 km/h (contre 15% en 2015).
Rouler à 150 km/h plutôt qu’à 130 km/h sur 100 km ne fait gagner que 6 minutes. (données Prévention Routière)
Qu'en pense Emmanuel Weber, Commandant escadron départemental de sécurité routière du Calvados ?
" C'est paradoxal (...) car l'alcool au volant est présent de manière très forte dans l'accidentalité du Calvados. (...) Pour vous donner un exemple, depuis le début de l'année, sur six tués, trois avaient consommé de l'alcool avec des taux qui dépassent souvent 1,5g. Et depuis deux ans, la mortalité a augmenté dans la zone de gendarmerie. "