"Rocancourt, le film" : la vie tumultueuse de "l'escroc des stars" sur grand écran

La vie chahutée du Normand Christophe Rocancourt a inspiré le cinéma. Surnommé par la presse "l'escroc des stars", le personnage intrigue et déchaîne les passions. Il sera à Rouen au Kinepolis ce mardi 9 avril pour présenter son film et rencontrer le public.

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Son nom est associé à une existence sulfureuse. Christophe Rocancourt a vécu mille vies, certaines flamboyantes, d'autres moins dorées. De sa naissance à Honfleur dans un milieu très défavorisé aux étoiles d'Hollywood, le destin rocambolesque du Normand n'a cessé de provoquer les passions, et d'inspirer la justice.

Ses turpitudes l'ont mené tout droit en prison, mais son charisme et ses frasques lui attirent aussi certaines sympathies. Qui est ce garçon énigmatique ? Un simple voyou, un imposteur, ou un homme futé qui voulait tordre le nez à sa destinée ? Sa vie est un roman, et Christophe Rocancourt voulait être l'acteur de son existence. Le voici aujourd'hui en haut d'une affiche de cinéma.

Moi, Christophe Rocancourt, orphelin, play-boy et taulard

Avant d'être le héros d'un film de cinéma, Christophe Rocancourt a raconté sa vie dans plusieurs ouvrages. Son titre le plus évocateur et tapageur publié en 2002, "Moi, Christophe Rocancourt, orphelin, play-boy et taulard", raconte l'étonnante ascension de ce garçon né dans la misère à Honfleur, pour finalement fréquenter la jet-set parisienne et américaine.

Il vivra aux crochets des plus riches, sans oublier de les dépouiller. Comprenant dit-il "qu'une bonne imposture est une imposture qui comble les espoirs d'autrui". Il se fait héritier des Rockfeller, boxeur professionnel, prince russe, producteur de cinéma ou séducteur patenté. La justice le rattrape, et Rocancourt passera cinq années en prison aux Etats-Unis.

Malgré sa sulfureuse réputation et ses escroqueries spectaculaires, l'homme continuera ses méfaits en France à son retour. Il sera mis en examen en 2009 pour abus de faiblesse à l'encontre de la réalisatrice Catherine Breillat, qui projetait de faire un film avec lui. Christophe Rocancourt sera condamné à 16 mois de détention, dont 8 mois ferme, ainsi qu'à une amende de 578 000 euros.

Portrait de Christophe Rocancourt réalisé en 2017.

"Rocancourt, le film"

"Le film est d'un nouveau genre cinématographique mêlant le documentaire, le film d’action, le thriller, et l’interview spontanée". Vaste programme, à l'image du personnage principal. David Serero le réalisateur et producteur du film cherchait depuis longtemps à prendre contact avec Christophe Rocancourt."Ça fait vingt ans que je le connaissais, son premier livre est culte pour ma génération. Et puis on a l'Amérique en commun. Christophe a vu mes films, il les a aimés et on s'est rencontrés!" poursuit le réalisateur. 



David Serero aime rappeler qu'un tiers du film a été tourné en Normandie. "Tout le monde sait que je suis pro Normand. Je suis un Viking et fier de l'être", nous avait dit Christophe Rocancourt il y a quelques années à l'occasion du portrait que France3 lui avait consacré.

On ne peut pas comprendre Rocancourt sans connaître sa vie en Normandie. On est allés à Honfleur, au Bec-Hellouin, sur la tombe de son père..Ce film rend hommage à tous ceux qui n'ont pas démarré sur la même ligne que les autres

David Serero, réalisateur et producteur de "Rocancourt, le film"

"L'image dont il avait honte, c'est celle que les gens adorent"

Christophe Rocancourt s'est évertué à s'inventer une autre vie, à échapper à la honte que lui inspirait son milieu d'origine, à refuser l'existence qu'on avait tracée pour lui. Celle d'un petit garçon maltraité et abandonné, héritier de la misère. Pour autant, son passé n'excuse pas ses escroqueries, et lui ne cherche pas l'absolution. Il n'oublie pas non plus qu'il a mené une vie de voyou.

"Ce film m'a décrassé l'âme, conclut le réalisateur David Serero, on a tous le droit à une rédemption. Je crois qu'on comprend mieux l'énigme Rocancourt à la fin du film. L'image dont Christophe avait honte, c'est celle que les gens adorent".

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