Depuis l'incendie du 26 septembre chez Lubrizol à Rouen, beaucoup de questions se posent sur la sécurité dans les sites classés Seveso. L'usine Chevron Oronite de Gonfreville l'Orcher près du Havre nous a ouvert ses portes lors d'un exercice simulant une fuite de toluène, un produit très toxique.
La Seine-Maritime compte 47 usines classées Seveso seuil haut. C'est le département qui en compte le plus en France. Suite à l'incendie chez Lubrizol, la question de la sécurité et de la prévention dans les sites est revenue au centre de l'actualité.
La règlementation impose aux industriels de réaliser une étude de dangers où ils doivent recenser des phénomènes dangereux possibles. Ils ont obligation de former leur personnel et de pouvoir maitriser tout accident. Chaque industriel élabore un plan d'opération interne (POI) pour assurer la maitrise en interne de tout accident, avec obligation de résultats. A lui de mettre en place les moyens adéquats pour y parvenir.
La règlementation de l'Etat précise :
L’exploitant en déduit des scénarios d’accidents majeurs pouvant conduire à un ou des phénomènes dangereux, dont il évalue les effets et les conséquences, notamment les effets dominos.
Chez Chevron, nous avons pu suivre un exercice de POI suite à la simulation d'une fuite de toluène. L'usine, concurrente directe de Lubrizol, fabrique des additifs pour lubrifiants. Plus de 600 personnels permanents y travaillent en 3/8. Tous sont formés à la sécurité. Mais pas les personnels des sous-traitants qui y sont simplement sensibilisés. Environ 300 interviennent chez Chevron.
L'industriel américain réalise une vingtaine d'exercices de simulation par an. Il se dit mieux-disant par rapport à la règlementation qui en impose un tous les 3 ans. Le dernier incident ayant nécessiter le déclenchement d'un POI remonte à 2003.