Déjà pointée du doigt dans "l'affaire Urgo", la ministre de la Santé Agnès Firmin Le Bodo, a effectué une visite dans le controversé Institut Jérôme Lejeune qui milite contre l'avortement et l'euthanasie.
La ministre de la Santé par interim Agnès Firmin Le Bodo a défendu, vendredi 5 janvier 2024, sa visite la veille à l'Institut Jérôme Lejeune, rattaché à la controversée Fondation Jérôme Lejeune, qui milite contre l'avortement et l'euthanasie. L'élue havraise s'est défendue sur X (ex-Twitter).
Et pour ceux que ça dérangent la démocratie c’est aussi échanger avec les personnes qui ne partagent pas vos idées. Et en l’occurrence, j’ai eu avec les pros de santé de cet institut un échange sur la fin de vie . https://t.co/3QgUZ6c76D
— Agnès Firmin Le Bodo (@agnesfirmin) January 5, 2024
Des centres de recherche peuvent recevoir une labellisation pour leurs recherches dans le domaine des maladies rares (déficiences intellectuelles de causes rares, épilepsies rares etc.).
Visite à risque pour une ministre déjà affaiblie
La veille, Agnès Firmin Le Bodo avait publié sur son compte quatre photos de sa visite à l'Institut Jérôme Lejeune, qualifié de "lieu de passion et d'énergie, où le développement des connaissances autour des déficiences intellectuelles sont pratiqués à un niveau d'excellence remarquable".
L'Institut Jérôme Lejeune est un centre de recherche sur les déficiences intellectuelles d'origine génétique, émanant de la Fondation Jérôme Lejeune, farouchement opposée à l'IVG, à la PMA ou encore à l'euthanasie.
Le premier message et les photos de la ministre posté sur X jeudi ont provoqué de nombreuses réactions sur le réseau social, qui fustigent "la team catho IVG au complet".
"Il a un drôle de goût le progressisme macronien", a ironisé le sénateur communiste des Hauts-de-Seine Pierre Ozoulias, en dénonçant cet "éloge" de la ministre "à la Fondation Lejeune, haut lieu du conservatisme, opposée à l'IVG et à grand nombre de recherches médicales".
Agnès Firmin Le Bodo en première ligne sur la loi "fin de vie"
L'élue de la cité océane est devenue ministre de la Santé par intérim après la démission d'Aurélien Rousseau, pour cause de désaccord sur la loi Immigration.
Elle a été la cheville ouvrière du projet de loi sur la fin de vie, qui devrait permettre de légaliser une forme de suicide assisté. Alors que les rumeurs de remaniement vont bon train, elle est affaiblie politiquement par une affaire de cadeaux illicites reçus dans le cadre de ses fonctions antérieures de pharmacienne.