Aide à domicile : l'ADMR 76 obtient un sursis au tribunal

L'association d'aide à domicile en milieu rural de Seine-Maritime est en redressement judiciaire depuis un an. Une audience avait lieu ce jeudi 8 septembre au tribunal de Rouen. En jeu : la reprise de l'association ou sa pérennité au prix de 343 licenciements. Un sursis de trois mois a été accordé.

Présentes ce matin au tribunal de grande instance de Rouen, les salariées de l'ADMR 76 sont sorties avec le sourire de la salle d'audience. Elles ont obtenu un sursis de trois mois. Et espèrent d'ici le 15 décembre obtenir un plan social plus favorable.

Le plan de sauvegarde de l'emploi, c'est effectivement l'issue qu'elles souhaitent privilégier. Celui qui pèse actuellement dans la balance prévoit de supprimer 343 postes dans tout le département, sur un effectif total de près de 1.300 personnes. Avec le soutien (financier et logistique) de la maison mère nationale et du département, les instances de représentation du personnel espèrent pouvoir réduire d'ici trois mois le nombre de licenciements prévu.

Mais pourquoi vouloir privilégier un plan social à une reprise ?


Il y a effectivement une offre de reprise pour l'ADMR 76. Elle émane de l'AMAPA (Aide Maintien Accompagnement des Personnes Agées) entité du groupe Docte Gestio dont le siège est à Metz.

Cette offre de reprise ne prévoit aucun licenciement mais prévoit la mise en œuvre de la modulation des heures supplémentaires non plus sur un an mais sur trois ans comme le prévoit la loi Travail. Cela induirait de trop grandes pertes de salaires selon les salariées, qui préfèrent donc le plan social à la perte de leur statut associatif.

De son côté, la direction de l'AMAPA précise qui si son offre de reprise était acceptée, les salariés conserveraient leur statut associatif.

Le tribunal de grande instance de Rouen a choisi d'accorder un sursis de trois mois à l'association. Prochaine audience prévue le 15 décembre prochain.

Le reportage de Catherine Lecompte et Bruno Belamri (montage - Joffrey Ledoyen), avec les interviews de :
  • Corinne Guilmin, déléguée CGT ADMR 76
  • Agnès Planchon, vice-présidente fédération ADMR
©France 3 Normandie


Pour mieux comprendre le poids de l'association dans le département, voici ce petit encadré préparé par Véronique Arnould (palette - Yves Delaforge, montage - Xavier Robert) :

©France 3 Normandie

 

La réaction de la CFDT
Didier Quint, secrétaire général de la CFDT Santé-Sociaux - Rouen Dieppe Elbeuf :

"Pour la CFDT, c'est une bonne nouvelle. Au conseil d'administration de savoir mettre en place une gestion rigoureuse de la modulation et des fonds perçus de l'union nationale des ADMR (1 560 000 euros).

La CFDT demande que les partenaires institutionnels suivent attentivement cette structure en lui assurant un soutien critique de son activité. 

La CFDT soutient ses représentants dans l'action qu'ils mènent dans l'association. Elle sera particulièrement vigilante sur l'application de la convention collective de la branche du maintien à domicile associatif."
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