Comment traiter les eaux usées de notre logement lorsque l'on n’est pas raccordé à un réseau dédié comme le tout-à-l’égout ou une fosse septique ? La réponse se trouve peut-être dans ce que l'on appelle la phytoépuration, un procédé qui fonctionne avec des plantes !
En apparence et pour n'importe qui, ce derrière de maison, c'est un jardin. Mais en réalité, c'est bien plus que ça. Cet espace est un système de traitement des eaux usées.
Il fonctionne grâce à un filtre constitué de granulats, de sable et de roseaux. Ces derniers sont composés de bactéries qui désagrègent les matières organiques.
C'est le contact de l'eau sur les micro-organismes qui va être traité. Ensuite, les eaux vont percoler jusqu'en bas, on les récupère et on les traite. Sur le dessus, va se créer un compost qui est toujours au contact de l'oxygène de l'air. Ce qui fait qu'il n'y a ni odeur, ni moustique.
Olivier Danzel, expert en phytoépuration
En plus de ce premier filtre, Olivier a fait le choix d’en installer un deuxième, grâce à des plantes aquatiques. "Elles vont continuer à consommer un peu de matière organique mais aussi les nitrates. Elles seront stockées dans les plantes et repartiront dans le jardin."
De l'eau propre et des précautions
Le résultat le voilà. "C'est visuellement la qualité de l'eau traitée !"
Si l’eau reversée n’est pas potable, elle est tout même considérée comme propre à condition de prendre certaines précautions chez soi.
Quelque soit le système d'assainissement, si on met des choses mauvaises dans le système d'égout, on va les retrouver à la fin !
Olivier Danzel, expert en phytoépuration
Ce dispositif de phytoépuration est surtout destiné aux personnes qui ne sont pas raccordées à un réseau d’évacuation ou aux petites entreprises agroalimentaires.
Le tarif pour son installation varie entre 6 000 et 12 000 euros.