Après plus de six semaines de fermetures, les commerces à Fécamp, comme ailleurs, sont impatients de retrouver leurs clients et préparent déjà la réouverture de leurs boutiques, avec le strict protocole qu'il va falloir adopter pour faire respecter les gestes barrières.
A Fécamp, comme partout, le compte à rebours est lancé pour les commerçants.
A une semaine du déconfinement, ils sont de retour dans leurs échoppes et s'activent pour tout mettre en place.
Des mesures sanitaires qui vont tout changer !
Gel hydroalcoolique et gants à disposition, distances de sécurité et cabines d'essayage réaménagées : toutes ces nouvelles mesures sanitaires vont largement modifier les méthodes de travail, et pour les professionnelles de la beauté, comme les esthéticiennes par exemple, les procédures vont considérablement entraver leur quotidien. Il va falloir s’équiper pour chaque séance. Marie-José Lemercier, gérante d’un salon à Fécamp, a donc déjà prévu une caisse pour chacune de ses esthéticiennes, avec tout le matériel de protection nécessaire comme les gants, les masques, les visières.
Du matériel qui a un coût :
Cette esthéticienne qui emploie sept salariées et a déjà dépensé plus de 400 euros en fournitures. Un budget auquel s'ajoute encore tout le protocole sanitaire qui va peser lourdement sur le chiffre d'affaires.
Entre chaque client, il faudra passer toute la cabine au desinfectant. Cela prend du temps, on va travailler moins car on devra prendre moins de clientes et en plus assurer un accueil dans le magasin.
- Marie-José Lemercier, gérante d'un salon de beauté à Fécamp
Une addition très salée et indigeste
Au total, l’addition risque d’être bien salée pour les commerces et pourrait se répercuter sur les tarifs avec environ un ou deux euros de plus à la clé.En clair, cette reprise d’activité tant attendue par les commerçants, car indispensable pour leur survie, pose encore de nombreuses questions sur son déroulement.
Dans le secteur de l’habillement par exemple, il va falloir mettre les bouchées doubles, car les collections encore en stock et celles déjà commandées pèsent lourd sur des trésoreries bien exsangues.
Véronique Gueritte, gérante d’une boutique dans le centre ville, investit chaque saison plus de 100 000 euros et il devient très urgent de pouvoir enfin la vendre.
Pour le moment, elle vend sur internet, mais cela ne représente seulement que 10% de son chiffre d'affaires. Ici comme ailleurs, la réouverture constitue donc une condition indispensable à la survie des commerces.Une collection de printemps, c’est quasiment le prix d’une maison. On la reçoit en janvier, fevrier, on la paie en mars avril, voire mai. Mais on a déjà commandé l’automne, donc on a acheté une deuxième maison. Il faut donc à tout prix que tout cela parte pour qu’on puisse payer tous nos fournisseurs et nos charges.
- Véronique Gueritte, commerçante à Fécamp