Pierre Schwinte, vétérinaire, Normand d’adoption s’apprête à gagner l’Antarctique en autonomie. Un cadeau qu’il s’offre pour ses 50 ans !
Dernières heures de montée… à la maison. Pierre Schwinte s'entraîne sur son grimpeur vertical chez lui à Roumare, en Seine-Maritime. Ce chirurgien vétérinaire s’apprête à quitter l’hémisphère Nord pour rejoindre le Pôle Sud… à pied. Il a déjà gravi les fameux « Seven summits », les sept plus hauts sommets de chaque continent.
Le Kilimandjaro (Afrique) en 2000, l’Everest (Asie) en 2009, le Mont Vinson (Antarctique) en 2012, le Denali (Etats-Unis) en 2013, ou encore le Mont Elbrouz (Europe) en 2014, le normand d’adoption a été piqué par le virus de l’aventure extrême.
Pierre Schwinte est avant tout curieux de voir ce que peu de personnes ont l’opportunité de voir. « En profiter soi-même, en faire profiter la famille et les copains par les récits et photos que je ramène. Le problème c’est qu’une fois qu’on a mis un pied dans l’aventure, on en recherche toujours plus ».
Une expédition de dix jours avec plus de 111 kilomètres entre son point de départ et le Pôle Sud dans un froid glacial allant jusqu'à -50 degrés. Et pour se préparer, le chirurgien vétérinaire, s'entraîne aussi en extérieur en portant un masque pour reproduire le niveau d'oxygène du pôle sud.
Pour Pierre Schwinte, la plus grosse difficulté c’est le froid. Car il ne s’agit pas simplement de s’habiller chaudement mais au contraire d’adapter sa tenue en fonction de l’intensité de l’effort.
« Il ne faut surtout pas transpirer donc pendant l’effort on s’habille plutôt léger et dès qu’on s’arrête on met des multicouches de duvet etc, de façon à se maintenir au chaud et dépenser le moins de calories possible », explique l'athlète.
Soutenu par sa famille
Des aventures toujours riches en émotions et en rencontres, à l’image de ce peintre népalais, devenu son ami, qui lui offre des peintures de tous les sommets qu’il gravit. « À chaque expédition il y a eu des bonnes choses et des moins bonnes. Jusqu’à présent j’ai toujours trouvé des solutions aux problèmes rencontrés. »
Pour cette nouvelle expédition, Sandra, sa femme et Alexis, son fils de six ans, ont tout de même quelques appréhensions. « J’ai peur des avalanches ou qu’il se fasse mal, qu’il tombe dans la neige ou tout au fond d’une montagne », confie le jeune garçon. « Forcément on a peur des conditions extrêmes qu’il va rencontrer là-bas. Mais il m’a dit de ne pas m’inquiéter, que par rapport à l’Everest, au moins il y aurait de l’oxygène ! », plaisante son épouse.
Le départ est prévu mardi 28 décembre. L'explorateur normand doit revenir le 17 janvier 2022.