Au mois de janvier 2020, les cas de contaminations ont fortement flambé au sein de l'hôpital de Dieppe, des clusters qu'il a fallu gérer. Un mois après, les personnels s'en remettent et la direction reste vigilante.

A la mi-janvier 2020, les chiffres étaient dans le rouge sur le secteur de Dieppe, avec un incidence de 356 cas positifs pour 100 000 habitants. Cette flambée était encore plus forte sur la côte aux frontières de la Somme, atteignant au Tréport et à Eu, des taux proches des 500 cas pour 100 000 habitants.

Des services hospitaliers dans le rouge

A l'hôpital de Dieppe en Seine-Maritime (76) il a fallu gérer cette augmentation des cas au sein même des services et déclencher le plan blanc de niveau 4 pour garantir des lits disponibles pour les patients Covid. Au plus fort de la crise, 137 patients et 148 agents étaient positifs au Covid. 

Cette situation préoccupante a duré jusque la mi-février, c'est maintenant plus calme, dans les Ehpad, notamment de la ville d'Eu, la situation est résolue. Mais nous restons vigilants notamment dans les services de gériatrie et de psychiatrie.

Franck Estève - Directeur général adjoint du Groupement Hospitalier Caux-Maritime

Des personnels pointés du doigt

Face à cette flambée des cas au sein de plusieurs services, les agents hospitaliers se sont sentis dans le collimateur voire pointés du doigt, un regard blessant pour certains alors qu'ils se mobilisent depuis mars dernier pour faire face à cette crise.

On s'est donné beaucoup de mal et on a jugé notre travail sans venir voir surplace. C'est pas agréable d'entendre que ce sont les soignants qui contaminent les patients, nous on ne prend pas de vacances, on revient quand on nous demande ... c'est pas très cool ! Maintenant qu'il y a des clusters ailleurs, on se sent moins seuls !

Dominique Systermans - Aide-soignante de nuit

Un audit externe rassurant

La direction du groupement hospitalier a fait faire un audit pour mettre à jour d'éventuels dysfonctionnenments, le résultat est plutôt rassurant.

On a du mal à expliquer cette flambée, une fois que le virus rentre dans une unité il est difficile de s'en débarrasser mais les mesures prises ont permis de le ralentir et d'éviter la contagion à d'autres services. On a aussi travaillé pour améliorer les pratiques concernant les pauses et les repas aux selfs.

Franck Estève

 

Plan blanc toujours activé

L'hôpital reste vigilant et son niveau 3 de plan blanc est toujours en vigueur face au plateau de contaminations actuels. il faut également vacciner un maximum de personnels hospitaliers. Au 1er mars, environ un millier d'agents l'avait fait sur 2 500. Dans les couloirs ou les salles de pauses, les avis restent partagés sur cette question du vaccin.

Je ne suis pas encore vaccinée car j'ai eu le Covid début janvier mais j'y suis favorable, je pense qu'il faut tous faire l'effort de le faire ce vaccin pour améliorer cette situation ! Je n'ai aucune frayeur.

Manon Tanguy - Aide-soigante

On a un peu peur de ce vaccin, on a envie d'avancer et de sortir de ce covid mais .... est-ce qu'il est bien ce vaccin ? Est-ce qu'il n'y a pas de risques ? Personnellement, je ne le ferai pas. Mes collègues sont très peu à vouloir se vacciner, alors on se protège bien.

Fanny Ropé - Agent de services hospitaliers

En parallèle, le groupement hospitalier a pris en charge plusieurs milliers de vaccinations, 7700 doses ont été administrées à Dieppe, Eu et dans les Ehpad du groupement Caux-Maritime.Un service nouvellement enrichi par les services d'un camping-car pour vacciner au plus près les personnes non-autonomes du secteur.

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