"L'idéal, c'est de s'adapter à lui plutôt qu'il s'adapte à nous", à la découverte du métier de sociocoiffeuse

A Thil-Mannevelille, près de Dieppe, Céline Chardonnet exerce la profession de sociocoiffeuse. Elle a pour spécialité l'intervention auprès de personnes en situation de handicap, atteintes par la maladie ou ayant des besoins particuliers pour retrouver une sensation de bien-être.

A Thil-Manneville, près de Dieppe, Céline se rend chez Clément, un petit garçon de quatre ans et demi, souffrant d'autisme non verbal.

A cause de ce trouble, qui touche près de 10 000 naissances par an en France, un simple déplacement hors de son domicile peut être très difficile pour l'enfant : ses besoins spécifiques ne sont pas forcément considérés par les établissements où il souhaiterait se rendre.

"On ne pouvait pas adapter la lumière, le son ou le bruit ambiant du salon de coiffure. Un jour peut-être on aura des salons spécialisés" espère la spécialiste. "L'idéal, c'est de venir ici pour s'adapter à lui plutôt qu'il s'adapte à nous" explique la coiffeuse, qui a travaillé dans des salons traditionnels avant de se spécialiser.

"Lui redonner confiance en elle"

Julie, la maman de Clément, a également été diagnostiquée autiste. Pour elle, l’arrivée de Céline a été vécue comme un soulagement, accompagné du sentiment d’être enfin d'être écoutée."Elle me demande ce que j'aime, ce que je n'aime pas, me questionne sur mes troubles sensoriels... C'est génial, c'est la première fois qu'on me pose la question."

Exerçant la profession depuis deux ans, Céline a passé une formation de six mois à Paris, au sein du seul institut français du domaine reconnu par l'Etat. Une expérience qui lui permet désormais d'intervenir dans divers établissements.

"La semaine dernière je suis intervenue à l'hôpital de Dieppe en oncologie, une dame ne se reconnaissait plus avec ses nouveaux cheveux. Grâce à ce que j'ai appris à l'école, j'avais les outils pour lui redonner confiance en elle" raconte fièrement la coiffeuse."J'interviens aussi en maison de retraite. La semaine dernière je suis allé à Château Michel, où je me suis occupé d'une dame qui souffre de la maladie de Parkinson. Je n'aurais pas pu le faire sans la formation."

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