Lundi 8 juillet 2024, le banc arc-en-ciel des fiertés, installé tout récemment sur le front de mer en hommage à la lutte pour les droits LGBT, a été repeint en noir à Dieppe (Seine-Maritime). Un banc rouge de l'association féministe Nous Toutes a également été vandalisé. Les associations et la mairie condamnent ces actes et vont déposer plainte.
La tension monte à Dieppe. Après la victoire du candidat du Rassemblement national, Patrice Martin, face à la figure emblématique et communiste, Sébastien Jumel, au second tour des élections législatives dimanche 7 juillet 2024, l'ambiance semble conflictuelle dans la ville du bord de mer.
Deux bancs symboliques vandalisés
Installé il y a quelques semaines sur le front de mer de Dieppe, le banc arc-en-ciel des fiertés a été repeint en noir dans la journée de lundi 8 juillet 2024.
Et un banc rouge inauguré il y a deux ans avec l’association féministe Nous Toutes pour commémorer les femmes mortes sous les coups de leur conjoint, a été détérioré et jeté dans le plan d'eau du parc François-Mitterrand ce week-end.
La Ville dépose plainte
Le maire de Dieppe, Nicolas Langlois (PCF), condamne "avec force ces actes inacceptables", écrit-il dans un communiqué.
Nous sommes et serons toujours du côté de la dignité de chacun.e et nous combattrons toutes les violences. Nous ne laisserons jamais se diffuser le poison de la haine et de l’exclusion. Nous ne céderons jamais un pouce de terrain à toutes formes de discrimination, y compris sur les réseaux sociaux.
Nicolas Langlois, maire de Dieppe
Une plainte sera déposée par la Ville.
Les services municipaux travaillent d'ores et déjà à réparer, repeindre et réinstaller "au plus vite ces deux bancs hautement symboliques", assure le maire.
"Les obscurantistes ne supportent ni les livres ni la lumière"
Des boîtes à livres ont également été détruites, ainsi que la cabane Lire à la plage et des lampadaires. "Les obscurantistes ne supportent ni les livres ni la lumière", écrit Nous Toutes Dieppe dans un communiqué.
Les associations Nous Toutes Dieppe et le collectif Phoenix Queer disent s'inquiéter "du danger spécifique que représentait l'extrême droite pour les femmes et la communauté LGBT+, ainsi que pour toutes les personnes racisées".
À l'instar de la Ville, les associations déposent plainte.