Le rapport d'enquête sur la disparition inexpliquée en 2014 de l'avion de Malaysian Airlines publié ce lundi en Malaisie n'apporte aucune nouvelle information déplorent des familles de victimes en colère. Parmi les 239 personnes à bord : une femme originaire de Dieppe et deux de ses enfants.
Plus de quatre ans après le plus grand mystère de l'aviation civile moderne, des proches de disparus espéraient que ce rapport officiel leur apporte des informations leur permettant de faire leur deuil. Il n'en est rien.
Lors d'une réunion au ministère malaisien des Transports, au cours de laquelle le document a été présenté aux proches avant sa publication officielle, certains ont critiqué ce rapport technique à leurs yeux.
Dans l'avion disparu, figuraient Laurence Wattrelos, une femme de 51 ans originaire de Dieppe et deux de ses enfants.
Depuis, Ghyslain Wattrelos, le mari de Laurence et père des deux adolescents Ambre et Hadrien ne cessent de se battre pour connaître la vérité à ce mystère.
Il raconte son combat dans le livre "Vol MH370, une vie détournée" (Ghyslain Wattrelos avec Gaëlle Legenne, Flammarion).
Aucune cause détectée
L'équipe d'enquêteurs est "incapable de déterminer la véritable cause de la disparition du MH370", conclut ce rapport de 400 pages."C'est tellement décevant, je suis frustrée, il n'y a rien de nouveau", a déclaré Intan Maizura Othman, dont le mari était à bord du Boeing 777 qui s'était volatilisé le 8 mars 2014, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin.
La frustrations des familles
Cette rencontre s'est transformée en une "vive discussion" au cours de laquelle des proches ont exprimé leurs frustrations, a-t-elle ajouté."Beaucoup ont posé des questions", a déclaré pour sa part G. Subramaniam, qui a perdu un fils dans l'avion, mais "des réponses insatisfaisantes ont provoqué de la colère de nombreux" proches.
Des recherches infructueuses
Aucune trace de l'avion n'a été trouvée dans la zone de recherches de 120.000 km2 explorée dans le sud de l'océan Indien au large de l'Australie, sur la base d'analyses satellite de la trajectoire possible de l'appareil après qu'il a déviéde sa route théorique.
Les recherches maritimes les plus importantes de l'histoire, qui avaient été entamées après la disparition de l'appareil en 2014 sous la direction de l'Australie, en coopération avec la Malaisie et la Chine, pays d'où la majorité des victimes sont originaires, avaient été interrompues en janvier 2017.
Une vingtaine de débris découverts sur le littoral de l'océan Indien au large de l'Afrique de l'Est - loin de la zone de recherches - ont été identifiés, et les autorités ont affirmé qu'ils provenaient probablement ou certainement à l'appareil.
Mais ces découvertes n'ont pas permis d'élucider le mystère.