C'est un secteur qui ne connaît pas la crise : celui du bois, et en particulier de la scierie. La filière recrute partout en France et même à l'étranger, mais fait face à une main-d’œuvre insuffisante. Au lycée d'Envermeu (Seine-Maritime), la section scierie a, elle aussi, du mal à faire le plein.
Travailler le bois : une profession qui attire de moins en moins d'étudiants. Aux Grandes-Ventes (Seine-Maritime), le groupe Lefebvre fait partie des entreprises qui cherchent à recruter.
Benjamin Edet, 21 ans, y est devenu scieur après un bac professionnel. Un métier passion : "J'ai toujours aimé travailler avec mes mains. Le bois m'a permis de m'exprimer plus. C'est une matière assez noble", confie-t-il.
Regardez le reportage de R. Desmis et C. Heudes :
Des métiers méconnus
C'est au lycée des métiers du bois et de l'écoconstruction d'Envermeu qu'ont été formés la plupart des salariés du groupe Lefebvre. Mais cette année, seules quatre places ont été pourvues sur les 15 disponibles dans la section scierie, et aucune amélioration n'est prévue pour la rentrée prochaine.
Alors pourquoi cette crise des vocations ? Essentiellement par méconnaissance, pour Julien Houzard, directeur de la scierie pédagogique.
"Ce sont des métiers qui ne sont pas connus des jeunes, estime-t-il. On travaille en lien avec Fibois, l'interprofession de la filière bois, pour travailler sur la communication, faire connaître et valoriser ces métiers auprès des jeunes."
Si le lycée venait à fermer la formation scierie, ce serait catastrophique pour nous. C'est notre seul vivier de personnel qualifié dans le secteur.
Romain Cuffel, en charge du recrutement et de la formationà France 3 Normandie
Revaloriser l'image du métier, un enjeu vital pour répondre à la demande de main-d’œuvre. L'entreprise Lefebvre souhaite ouvrir une troisième scierie en 2026, avec à la clé 15 nouveaux postes, de la coupe à la transformation du bois.