Venus de toute l'Europe, des charpentiers ont travaillé dans un château de Seine-Maritime pour refaire, à partir d'arbres et avec des outils à main, un élément de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris
L'association s'appelle "Charpentiers sans frontières". Et ses adhérents, venus de toute l'Europe, ont prouvé pendant une semaine qu'ils pouvaient remonter le temps, le temps des cathédrales…
C'est en Seine-Maritime, sur le domaine du château de Mesnil-Geoffroy, dans la commune d'Ermenouville (entre Fécamp et Dieppe) qu'une vingtaine de charpentiers expérimentés a lancé un chantier hors du commun.Pendant une semaine et à partir d'arbres entiers (des chênes) ils ont travaillé avec des outils à main, reproduisant les gestes et les techniques du 13e siècle.
L'être humain de maintenant cherche aujourd'hui à renouer des rapports avec le milieu végétal : on est issu de cette Terre, on continue d'y vivre, on ne va pas continuer à l'ignorer avec des pratiques industrielles destructives…
Donc nous, nous apportons la preuve que ce rapport charnel avec la matière végétale, eh bien, il est toujours possible."
Pour retrouver Notre-Dame comme avant l'incendie
En réalisant un des éléments (appelé "ferme") de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris, les membres de "Charpentiers sans frontières" veulent prouver que l'on peut reconstruire, et à des coûts raisonnables, la partie incendiée à l'identique, avec un matériau noble et vivant qu'est le bois et un savoir-faire qui existe encore, transmis de siècle en siècle…La ferme réalisée en Seine-Maritime par ces défenseurs du patrimoine (leur charpente peut durer au moins 8 siècles) doit être présentée aux équipes en charge de la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
Elle pourrait servir de modèle pour les futurs travaux.