La ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé que les doctorants étrangers ne verront pas leur frais d’inscription augmenter. Une bonne nouvelle pour les laboratoires havrais qui comptent de nombreux chercheurs internationaux.
La quinzaine de doctorants étrangers du laboratoire ondes et milieux complexes (LOMC) du Havre craignait le pire depuis plusieurs semaines : voir ses frais d’inscription passer de 300 à 3000 euros. C’est ce que prévoyait une mesure gouvernementale pour la rentrée prochaine. La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé dimanche 24 février (à nos confrères du JDD) que les doctorants ne seraient pas concernés par cette hausse. Un soulagement pour ces chercheurs qui gagnent en moyenne 1300 euros net par mois.
Vidéo: Karima Saidi et Isabelle GanneAvec cette hausse, les frais d’inscriptions auraient représenté trois mois de salaire. Avec toutes les autres charges que nous devons payer, c’est impossible.
Nihad Siddig, doctorante soudanaise.
Une hausse des frais d’inscription pour les doctorants étrangers aurait pu leur faire préférer d’autres pays pour réaliser leur thèse. Pour l’Université du Havre il est important de continuer à les attirer car d’une part ce sont ces jeunes chercheurs qui publient le plus et permettent ainsi d’avoir des financements.
Par ailleurs en cas de départ, il est difficile de les suppléer par des thésards français. Ces derniers sont freinés par les faibles revenus et débouchés proposés en France.
Si la hausse des frais d'inscriptions épargne désormais les doctorants. Elle devrait tout même s'appliquer au reste des étudiants étrangers. A l'Université du Havre ils sont environs 1900 sur 8000 inscrits.Il est aussi difficile d’attirer les doctorants français dans certains secteurs, comme les sciences de l’ingénieur, le cœur d’activité de notre laboratoire.
Innocent Mutabazi, directeur du laboratoire ondes et milieux complexes du Havre.