L'entreprise Siemens Gamesa souhaite implanter deux usines de pièces d'éoliennes offshore au Havre (Seine-Maritime) mais aujourd'hui ce projet est menacé par des renégociations des tarifs d'électricité entre le gouvernement et EDF.
Les usines de pièces d'éoliennes offshore vont-elles voir le jour au Havre ? Le projet de l'entreprise Siemens-Gemensa est en suspens. Le gouvernement souhaite renégocier les tarifs d'achat de l'électricité produite par les six parcs éoliens qui verront bientôt le jour, dont celui de Dieppe-Le Tréport. Cette annonce retarde la réservation du terrain sur le port du Havre, ainsi que le dépôt du permis de construire.
Une redimension du projet ?
Si les négociations entre le gouvernement et les industriels aboutissent,le projet pourrait être redimensionné, mais à la baisse selon Cédric Turnaco, directeur de la communication chez Siemens-Gemensa. A l'heure actuelle, le projet prévoit la construction d'une usine de pale et une de nacelles avec 750 emplois à la clé. Les deux sites devraient fournir trois des parcs éoliens prévus dans les prochaines années : Dieppe-Le Tréport, Saint-Brieuc et l'île d'Yeu/Noirmoutier.Une usine déjà en chantier à Cherbourg
Par ailleurs, M. Turnaco estime que la Région Normandie "ne facilite pas [le] projet, surtout pour notre usine de pales." Même son de cloche chez le député de la circonscription du Havre, Jean-Paul Lecoq (PCF) : " Il semble que la collectivité veuille privilégier le site de Cherbourg et Général Electric au détriment du projet havrais".GE a lancé en mars 2017 la construction d'une usine de pales à Cherbourg et promis la création de 550 emplois directs. Le projet havrais "va nécessairement connaître des évolutions à l'aune des négociations", estime le président de région Hervé Morin. "Tout est remis à plat", a ajouté le centriste. La Région "n'engagera pas des
dizaines de millions au Havre si c'est pour que tout s'effondre". "A Cherbourg, nous sommes engagés à hauteur d'une centaine de millions d'euros
pour l'implantation d'une usine de fabrication de pales, a poursuivi M. Morin tout en affirmant qu'il "soutiendra également les projets industriels havrais".