Parcs éoliens offshore de Fécamp et Courseulles : le gouvernement veut renégocier les tarifs

Après avoir tenté de passer par un amendement en mars dernier, le gouvernement va directement ouvrir des négociations pour faire baisser les coûts des six parcs éoliens programmés en Manche et en Atlantique.

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Le 8 mars dernier, le gouvernement avait fait déposé au Sénat un amendement qui avait suscité une forte inquiétude chez les industriels engagés dans la filière de l'éolien offshore. L'amendement au projet de loi pour un "État au service d'une société de confiance" propose en effet la possibilité de renégocier les conditions d'attributions et le cahier des charges de six projets en Manche et en Atlantique: à Courseulles-sur-Mer, Fécamp, au Tréport, à Saint-Brieuc, puis au large de Saint-Nazaire et entre l'Île d'Yeu et Noirmoutier. L'amendement avait été rejeté. Mais le gouvernement compte bien revenir à la charge.

"Une négociation va s'engager dans les prochains jours avec l'ensemble des lauréats pour faire baisser les coûts des différents projets", a déclaré ce lundi à l'AFP le ministère de la Transition écologique. "C'est à la lumière des propositions des professionnels que nous prendrons nos décisions, au plus tard en juillet", a-t-il précisé.
 

200 euros le mégawattheure

Les deux projets de parcs éoliens en Normandie, Courseulles-sur-Mer et Fécamp, ont été attribués à EDF. L'espagnol Iberdrola et un consortium mené par Engie sont eux aussi engagés dans le développement de l'éolien offshore en France. L'Etat avait accepté de racheter l'électricité de ces futurs
parcs à un tarif situé autour de 200 euros le mégawattheure.


"Compte tenu des coûts observés dans les autres pays d'Europe, nous attendons des baisses de tarif très significatives", a souligné le ministère, qui a précisé que les prix de rachat d'électricité des projets éoliens en mer se situaient ces dernières années autour de 80 euros le mégawattheure.


De nouveaux appels d'offre si pas d'accord

Si les prix restaient "trop importants" à l'issue des négociations, le gouvernement prévoit de relancer des appels d'offres. "Il ne s'agirait pas d'annuler des projets, mais de permettre leur évolution", affirme le ministère de la Transition écologique, qui souhaite "développer les énergies renouvelables" tout en évitant "une dépense publique excessive pour les Français". Le gouvernement déposerait un amendement afin de pouvoir lancer ces nouveaux appels d'offres.


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