Une enfant de sept ans est morte le jeudi 19 décembre 2024 au CHU de Rouen. Victime d’une infection invasive à méningocoque, elle était scolarisée au Havre. Quel dispositif de prévention ? Et quelles sont les précautions à prendre ? On vous explique.
Une petite fille de sept ans est décédée au CHU de Rouen (Seine-Maritime) de méningite. Ce cas d’infection invasive à méningocoque a été signalé à l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie le 17 décembre 2024. L'enfant était scolarisée à l’école primaire Jean-Baptiste Massillon, au Havre.
"Malgré tous les efforts des équipes de secours ayant pris en charge l’enfant, celle-ci est malheureusement décédée au CHU de Rouen", indique l'ARS par voie de communiqué.
Prévenir tout risque de contagion
Dès le diagnostic posé et le signalement reçu (obligatoire), afin d’agir rapidement et prévenir tout nouveau risque de contagion, l’ARS Normandie, en collaboration avec l’Éducation nationale, a immédiatement dressé la liste des sujets contacts.
Une antibio prophylaxie (prise d’antibiotique pour des personnes non malades en prévention) a déjà été recommandée à 15 élèves, deux enseignants et 49 personnes pour le cercle familial et amical.
La méningite est une maladie bactérienne qui se traduit par une forte fièvre, des maux de tête, des nausées et vomissements ainsi qu’une raideur de la nuque.
Comment se transmet la méningite ?
La transmission est aérienne lors de la toux (transmise par les sécrétions lors de la toux). Lors de la survenue d’un cas d’Infection invasive à méningocoque, on estime qu’il y a un risque de transmission pour les personnes ayant été exposées directement et de manière prolongée aux sécrétions rhino-pharyngées de la personne malade dans les dix jours ayant précédé la survenue de la maladie.
"La contagiosité est peu importante et concerne les contacts proches, en collectivité et en famille", assure l'ARS.
L’ARS Normandie continue de suivre cette situation avec la plus grande attention en lien avec l’Éducation nationale afin de prendre rapidement les mesures adaptées au contexte et d’informer régulièrement les parents.
Une cellule d'urgence médico-psychologique est également mobilisée pour accompagner au mieux élèves, personnels et familles.
Une épidémie à Dieppe entre 2003 et 2013
La région est particulièrement vigilante face à cette maladie. Une épidémie de méningites bactériennes a sévi de 2003 à 2013 à Dieppe et ses environs.
Provoquée par une souche particulièrement virulente de méningocoques de type B:14, elle a touche 165 personnes et a fait au moins 20 morts, principalement des enfants et des nourrissons, pendant cette décennie.
Une campagne de vaccination avait permis de faire reculer l'épidémie.
Une vaccination obligatoire en 2025
L'obligation d'une vaccination contre la méningite a été élargie pour les enfants de moins d'un an, à partir de début 2025.
Actuellement, seule la vaccination contre les méningocoques de groupe C est impérative pour les nourrissons.
Le Ministère de la santé inscrit cette décision dans le nouveau calendrier vaccinal en mars 2024, face au rebond de ces infections graves.