Certaines usines de la zone industrielle du Havre ont suspendu leurs activités pour faire face à l’épidémie de Coronavirus. Mais certains sites produisent toujours malgré la demande d’arrêt des syndicats.
Les vas et viens de camions et voitures sur la route industrielle du Havre sont toujours bien présents.
Renault Sandouville à l'arrêt
Certains sites ont décidé de se mettre à l’arrêt suite aux restrictions prises par le gouvernement. C’est le cas notamment de l’usine Renault Sandouville qui emploie environ 2500 salariés. Elle est fermée depuis lundi 16 mars au soir et ce officiellement pour une semaine. Il en est de même pour tous les sites de production du groupe Renault en France.Vidéo: Bénédicte Drouet et Danilo Commodi.
A Sandouville, l’annonce a été faite lundi dans l’après-midi en CSE extraordinaire. Avant cette prise de décision par la direction, les syndicats avaient exhortés dès dimanche 15 mars les salariés à exercer leur droit de retrait pour « danger grave et imminent », ce qu’ont fait certains employés.
Les syndicats demandent désormais à ce que les salariés en chômage technique touchent 100% de leur salaire y compris les intérimaires.Les salariés se retrouvent à travailler à quatre dans un Trafic, impossible de respecter la distance des 1 mètre entre chaque personne, même chose sur les postes de montage. Dans les toilettes on a connu des manques de savons et nous n’avions pas de gel hydro-alcoolique.
Nicolas Guermonprez – Délégué CGT à Renault Sandouville
Safran Nacelle en arrêt également
Dans l'usine Safran Nacelle, les représentants du personnel ont demandé à leur direction une suspension de l’activité de ce site de fabrication de nacelles pour l’aéronautique. Les salariés ont même manifesté devant le site, en respectant les distances de sécurité. La direction a accédé à leur demande mardi 17 mars dans l'après-midi.Chez Total, production réduite
D’autres entreprises de la zone industrielle havraise sont en revanche encore en activité.C'est le cas de la raffinerie Total, située à Gonfreville l’Orcher, où la production est déjà réduite depuis l’incendie qui a touché la plateforme Normandie le 14 décembre 2019.
Du côté de la direction de Total, on assure que :
Aucune diminution de la production n’est à déclarer à l’heure actuelle sur la plateforme Normandie.
Pierre de Souza, astreinte communication de la raffinerie de Normandie – Total.
Quelle que soit la décision prise par la direction, une chose est sûre, mettre à l’arrêt la plus grande raffinerie de France, site éminemment stratégique, n’est pas une mince affaire, et pourrait prendre plusieurs jours si la décision est prise par la direction.