Ce jeudi 11 avril, ExxonMobil Chemical France a annoncé l’arrêt définitif du vapocraqueur et de ses unités aval du site de Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime) en 2024. 677 emplois vont être supprimés. L’arrêt définitif des unités est prévu en 2024.
C’est une annonce aux lourdes conséquences pour l’agglomération Caux Seine et les communes avoisinantes. Car à Port-Jérôme-sur-Seine, commune de 10 000 habitants, 647 personnes vont perdre le travail. Les 30 autres postes supprimés sont basés au siège de la société, à Nanterre.
La société a annoncé ce jeudi matin l’arrêt définitif de la chaîne de production de matières plastiques. Dans un communiqué, ExxonMobil Chemical France, précise "l'arrêt définitif du vapocraqueur, des unités de polyéthylène, de polypropylène, d'adhésifs et des facilités logistiques associées". Cela représente 70% des activités chimiques du site.
Aucun départ avant 2025
La société prévoit de démanteler les installations concernées et d’engager la réhabilitation environnementale.
Ce projet de fermeture, a été présenté dans la matinée en Comité social et économique. L’arrêt des installations devrait intervenir dès cette année. Concernant les postes menacés, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) va être négocié avec les représentants du personnel.
ExxonMobil annonce que les premiers départs n’interviendront pas directement cette année, mais en 2025. La recherche de solutions individuelles et collectives sera engagée après la consultation des représentants du personnel. Des mesures d’accompagnement renforcées visant au retour à l’emploi seront proposées, aucun départ n’est envisagé avant 2025.
Pour le président des sociétés du groupe ExxonMobil, cette fermeture est une décision difficile à prendre. « Elle ne reflète en rien la qualité de nos équipes, de leur travail et les efforts accomplis. Malgré notre longue histoire industrielle, nous ne pouvons pas continuer à fonctionner avec de telles pertes », a déclaré Charles Amyot.
500 millions d’euros de pertes
Cette fermeture s’explique donc par des mauvais résultats économiques : la société aurait perdu 500 millions d’euros depuis 2018. « En dépit des mesures prises pour réduire les coûts et améliorer leur performance économique ces dernières années, ces unités ne sont pas économiquement viables », justifie la société.
La configuration du vapocraqueur, sa taille comparée aux grandes unités nouvellement construites, les coûts opératoires et énergétiques plus élevés en Europe le rendent non compétitif.
communiqué d’ExxonMobil, 11 janvier
La raffinerie épargnée
La société a annoncé qu’elle allait engager des discussions avec les pouvoirs publics pour la revitalisation du bassin d’emploi et l’évaluation de nouvelles utilisations possibles des terrains qui seraient libérés.
En revanche, les activités de la raffinerie Esso à Port-Jérôme-sur-Seine se poursuivent pour continuer à approvisionner le marché français. Elle continuera à produire et fournir carburants, lubrifiants, huiles de base et bitumes à ses clients.