"Il faut aller de l'avant, persévérer dans l'adversité", c'est le message du Compagnon de la Libération. Il est décédé le 10 mai. Claude Raoul-Duval avait survécu au mitraillage de son avion en 1943 au Havre, sa ville.
Il n'y a pas de bon pilote, il n'y a que de vieux pilotes, dit l'adage. Claude Raoul-Duval aura vécu jusqu'à 98 ans. Et il a survécu à de nombreux périls : 160 missions en vol durant la seconde guerre mondiale, dont deux vols lors du Débarquement.
Le jeune homme avait appris à piloter à Bléville. Son père présidait l'aéroclub. A l'âge de 20 ans, il choisit de rejoindre le 22 juin 1940 le Général de Gaulle à Londres.
L'aventure périlleuse le ménera au liban, en Libye puis en mission au-dessus de la France occupée.
►17 avril 1943 : abattu, blessé, il se fond dans le paysage
Le Spitfire de Claude Raoul-Duval est touché par un avion ennemi au dessus du Havre. Le pilote saute en parachute de son appareil en flammes. Il atterrit dans un arbre du côté de Tancarville.
Blessé aux jambes, il a la chance de connaitre la campagne qui l'environne. Le jeune homme va rejoindre la Résistance et retourner en Angleterre. Entre temps, il se marie en France.
"Un pilote ardent et déterminé"
Témoignage recueilli en 2015 par French Wing CAF
Les honneurs militaires seront rendus le 16 mai aux Invalides à Paris. Claude Raoul-Duval était le dernier pilote des forces aériennes de la France Libre.