À l'hôpital Monod, au Havre, le personnel soignant a publié une vidéo pour médiatiser et alerter sur ses conditions de travail, entre stress et surcharge de travail.
Des corps gisant sur le sol dans le hall de l'hôpital Monod, au Havre... L'image est forte et témoigne d'une institution en souffrance : un hôpital public au bord de l'asphyxie.
Alors, les personnels soignants ont tenté de se faire entendre en publiant une vidéo sur les réseaux sociaux, eux qui peuvent difficilement faire grève.
"On ne peut pas prendre en charge les patients dans des délais qui nous semblent raisonnables, il y a certains services où il est difficile de recruter des infirmières ou des médecins parce que ce n'est pas assez attractif, que ce soit au niveau du salaire pour les infirmières ou les aides soignates, que par rapport à la lourdeur du travail." explique-t-on.
Au Havre, mais aussi à Caen et à Rouen, les mêmes scènes ont été filmées et postées sur les réseaux sociaux. Sur les images, des membres du personnel administratif, des aides-soigantes, des brancardiers mais aussi des internes.
Ce derniers travaillent une soixantaine d'heures par semaine, sans compter les gardes et les astreintes. Une surcharge de travail épuisante qui nuit à la qualité des soins.
"On travaille de plus en plus pour absorber un manque de personnel. (...) J'ai du mal à comprendre comment on peut soigner aussi bien quand on n'a pas dormi de la nuit", témoigne une interne.
Alors, si le gouvernement ne propose pas de réponses concrètes rapidement, le personnel de l'hôpital organisera une nouvelle action, dès janvier.