Le Havre : victime des coups de son compagnon, une jeune femme décède après avoir été hospitalisée dans un état grave

Gwénaelle, une jeune femme de 33 ans, est décédée sous les coups portés par son compagnon. C'est le deuxième féminicide en quelques mois au Havre.
 

C'est mardi 3 mars 2020 que la police a reçu un appel au standard du 17. Au bout du fil un homme explique que, la veille au soir, il a bu et frappé sa compagne.

Mais ce mardi matin (il est 4h40), "la compagne a des bleus partout et ne veut pas se réveiller…"

L'appel vient d'un appartement de l'avenue Vladimir Komarov, dans le quartier de Caucriauville, dans la ville haute du Havre. C'est là qu'habite l'amie de celui qui appelle.
 

Dans un état grave

Un équipage de Police-Secours se rend rapidement sur place. La victime, une jeune femme de 33 ans, est inconsciente et a des hématomes sur le visage.

Le SAMU arrive, le médecin examine la jeune femme et au vu de l'état de la victime (son pronostic vital est engagé), décide son évacuation en urgence par hélicoptère vers le service neurologie du CHU de Rouen. Elle est alors entre la vie et la mort.


  

Décédée à  Rouen

Ce mercredi 4 mars après-midi, on apprenait que la jeune femme était décédée au CHU de Rouen. Une information confirmée par la direction de la police de Seine-Maritime, jointe par la rédaction de France 3 Normandie.
 

L'auteur des coups mis en examen pour meurtre sur concubin

L'homme, un Havrais de 31 ans, a été interpellé par les policiers puis placé en garde à vue pour le motif, dans un premier temps, de violences aggravées.
Il a été depuis déféré au Parquet et une information judiciaire a été ouverte.

Jeudi soir (5 mars) le procureur de la République du Havre expliquait à Véronique Arnould, de la rédaction de France 3 Normandie, que :

Le mis en cause a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention provisoire. Le couple s'était rencontré au milieu de l'année 2019. L'intéressé a reconnu les violences et dit avoir agi sous le coup d'un accès de jalousie.
- François Gosselin, procureur de la République du Havre


Il aurait porté de nombreux coups sur son amie, avec les mains, et peut-être avec les pieds et une chaise.
 

Autoritaire et violent

D'après le voisinage, "Gwénaelle était une jolie jeune femme, gentille, fragile et vulnérable, et mère de trois enfants". D'après son entourage, elle aurait déjà subi les violences de son compagnon sans jamais porter plainte.

Son compagnon ? Il était autoritaire avec elle.
C'était "Viens ! Viens ici !  Magne-toi ! Bouge ! Une fois elle est venue boire un café à la maison, le temps de le faire chauffer, elle l'a bu en 5 minutes, il a frappé chez moi et il lui a dit "Barre-toi, rentre à la maison tout de suite !" Après, elle m'avait dit "Il peut être gentil, mais quand il est énervé il s'arrête pas…"

- Une voisine de la victime à France 3 Normandie     



Selon plusieurs personnes qui connaissaient Gwénaelle, la jeune femme avait déjà des traces de coups, plus ou moins visibles :

Quand elle avait des bleus ou des trucs aux yeux, elle mettait des lunettes pour éviter qu'on puisse voir ;  mais on savait déjà qu'il tapait dessus, c'était voyant…
- Un voisin de la victime à France 3 Normandie   



Ce féminicide rappelle celui de Johanna, morte sous les coups de son ex compagnon, et sous les yeux de ses enfants en septembre 2019 au Havre.


Déjà connu de la justice 

A notre consœur Elise Kergal, du quotidien régional Paris-Normandie, le procureur de la République du Havre, François Gosselin,  a précisé que "le suspect compte une quinzaine de mentions à son casier judiciaire, la plupart pour des faits de violences".
 
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