Après une année 2018 record, avec 145 escales et 418.000 passagers, la cité océane espère surfer sur cette vague. Les perspectives sont plutôt bonnes, et la ville se mobilise pour mieux accueillir les touristes.
C'est un programme de long terme : Le Havre Normandy Cruise Vision 2025.
Un investissement de 30 millions d'euros pour aménager la pointe de Floride au Havre, et amener les croisiéristes en centre ville le plus facilement et le plus joliment possible, à pied, à vélo ou encore en navette autonome (test à priori en fin d'année).
"Sur un paquebot, la moitié des touristes partent en excursions à Paris, Rouen, Honfleur, Giverny, au Mont-Saint-Michel ou encore sur les plages du débarquement ; sur l'autre moitié, 94 % descendent du bateau pour aller se promener au Havre. Ils recherchent surtout des produits de bouche et la mode."
Benoit Rémy, directeur de l'office de tourisme du Havre
418.000 passagers l'an dernier, l'objectif est de doubler ce chiffre. Un flot régulier dont il faut prendre soin, car ce sont autant de consommateurs potentiels.
La croisière, c'est au moins 5,5 millions d'euros de retombées économiques pour le Havre et ses commerçants (avec un panier par passager autour de 100 euros), 27 millions d'euros à l'échelle régionale.
Ce matin, des commerçants du centre commercial Coty ont pu visiter le terminal 12 agrandi, pour être sensibilisés à ce tourisme particulier, et recevoir au passage de petits conseils du directeur de l'office de tourisme.
Le Havre est même en train de devenir un vrai lieu d'embarquement, pour débuter et finir une croisière, et plus uniquement une ville escale (85 % des cas aujourd'hui). Un troisième terminal devrait d'ailleurs voir le jour d'ici 2025. Le terminal 12 a lui été transformé cet hiver pour accueillir scanners de bagages, douane et police aux frontières."Regardez bien la liste des escales et les nationalités des bateaux, un bonjour dans la bonne langue, ça fait toujours plaisir, imaginez-vous à leur place."
Ces têtes de lignes, au nombre de 43 en 2018, ont permis à la cité océane de devenir 2e port de croisière français, mais toujours loin derrière Marseille (1,75 million de passagers).
"Les passagers qui embarquent ici, arrivent souvent la veille, dorment à l'hôtel, consomment avant et après leur voyage... Les retombées économiques sont 3 à 4 fois supérieurs avec ces têtes de lignes."
Jean-Baptiste Gastinne, Maire du Havre