L'incendie survenu samedi dans la raffinerie Total de Gonfreville-l'Orcher près du Havre a causé d'importants dégâts dont la réparation va prendre des mois, a indiqué lundi la direction.
"D'importants dégâts ont été causés, ça c'est sûr" et la durée des travaux de reconstruction se comptera "en mois" mais il est trop tôt pour être plus précis ou pour dire si il y a aura du chômage partiel, a indiqué le service communication de Total interrogé par l'AFP.
Le plan d'opération interne déclenché samedi à 4H01 est levé lundi à 14H00, a annoncé la direction dans un communiqué.
"Les dernières flammes ont été éteintes dimanche à 16H00", a-t-elle précisé à l'AFP. "Le feu principal a été éteint samedi vers 11H30. Il restait les feux résiduels dont un qu'on a maintenu volontairement pour pouvoir connaître la source d'origine du produit", a aussi indiqué la direction.
"La raffinerie continue de fonctionner partiellement et les expéditions de produits sont assurées" selon le communiqué de la direction.
Selon Thierry Delpêche, représentant FO du site, d'autres raffineries Total "vont être chargées d'augmenter au maximum les débits pour essayer de produire ce que nous on ne peut plus" produire.
Mais face à la durée des travaux à venir "les salariés sont inquiets" selon le syndicaliste. "Avec des structures métalliques déformées, qu'il va falloir découper, remplacer. Il y a du génie civil sûrement. Il y a de la métallurgie en pagaille, les câbles électriques informatiques qui ont brûlé", a dit M. Delpêche. "L'unité qui a brûlé c'est le coeur de la raffinerie", a-t-il ajouté.
Une enquête de la direction régionale de l'environnement (Dreal) ainsi qu'une enquête interne sont en cours pour déterminer les causes de l'incendie. En l'état "les éléments qu'on a c'est qu'il n'y a pas d'intentionnalité", a indiqué la direction.
Celle-ci confirme par ailleurs les informations du journal Le Monde selon lesquelles, trois incidents sont survenus pendant les travaux de maintenance menés à la raffinerie de mi-septembre à début décembre: Une fuite d'éthylène, un conduit de pétrole brut endommagé et un départ de feu.
En revanche, elle dément le fait que ces incidents aient entraîné une prolongation de l'arrêt de maintenance. "On était dans les délais", assure la direction.
La direction a aussi confirmé lundi qu'un salarié d'une entreprise sous-traitante était décédé après une chute de 10 mètres le 15 février mais sur le site pétrochimique de Total, et pas à la raffinerie.