Dans un entretien accordé au Point, mardi 3 septembre 2024, Édouard Philippe, le maire du Havre (Seine-Maritime) et ex Premier ministre d'Emmanuel Macron, a officialisé sa candidature à la présidentielle. Une annonce attendue.
C'était attendu, il n'y a aucune surprise. Mais l'officialisation se faisait attendre. "Je serai candidat à la prochaine élection présidentielle" : l'ancien Premier ministre Édouard Philippe a annoncé sa candidature, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Le Point publié mardi soir.
Ce matin, nous avons interrogé les Havrais sur la candidature de leur maire aux plus hautes fonctions de l'État.
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"Ce que je proposerai sera massif"
"Je me prépare pour proposer des choses aux Français. Ce que je proposerai sera massif. Les Français décideront", explique le président du parti Horizons, Premier ministre d'Emmanuel Macron de 2017 à 2020.
Si les ambitions élyséennes du maire du Havre ne faisaient guère de mystère, au regard notamment de sa popularité constante dans les sondages, Édouard Philippe n'avait jamais acté publiquement sa présence sur la ligne de départ en 2027.
Édouard Philippe est prêt, même en cas d'élection anticipée
"On dit souvent que pour une présidentielle il ne faut avoir envie de rien d'autre. J'y souscris", a insisté Édouard Philippe, se disant prêt, y compris en cas d'élection présidentielle anticipée.
Sur le fond, l'ancien pensionnaire de Matignon évoque en particulier "quatre périls" auxquels la France doit faire face dans la période actuelle: "démocratique", "budgétaire", "l'immobilisme" et "l'ordre public et la sécurité".
Interrogé par ailleurs sur Matignon et les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, le maire du Havre répond qu'il soutiendra "tout Premier ministre choisi dans un espace politique qui va de la droite conservatrice à la social-démocratie".
"Tous les partis de gouvernement devraient avoir pour objectif principal de favoriser la stabilisation de la vie politique", exhorte encore Édouard Philippe.
"La droite doit s'engager"
Un message notamment adressé à son ancienne famille politique des Républicains: "la droite doit s'engager. En refusant de participer à ce bloc central, elle précipite l'ensemble vers la gauche", souligne-t-il.