Le Havre : le retour des bateaux de croisière

Le Marella Explorer 2 a accosté ce mercredi 8 septembre au terminal croisière du Havre. Voilà plus d'un an qu'un navire de cette envergure n'avait pas fait escale dans le port normand.

C'est une image qui fait rêver : celle d'un navire de croisière arrimé à un quai. On se plait alors à imaginer sa provenance exotique, et l'on préfigure sa future destination. Ce mercredi 8 septembre, le Marella Explorer 2 de la compagnie Marella Cruisse, a fait une escale inaugurale au Havre pour la journée, avec dans ses cabines près de 500 passagers : une jauge restreinte à un tiers de la capacité du navire en raisons des contraintes sanitaires. Des touristes britanniques qui ont embarqué pour un tour de l'Angleterre, avec pour seule escale française le port normand, entre deux arrêts à Southampton et Zeebruges.

Des croisières au ralenti

Depuis 2019 le nombre de bateaux ayant fait escale au Havre a fortement chuté. Alors qu'avant la crise sanitaire, le port havrais pouvait s'enorgueillir d'accueillir plus de 130 escales de navires de croisière, l'année 2020 n'a vu que quatre paquebots aborder ses quais. L'activité de croisière repart donc timidement : les 13 et 18 septembre, deux navires du même groupe -TUI- ont cependant prévu de s'arrêter au Havre, le Mein Schiff 6 et le Mein Schiff 3. Cinq autres paquebots aborderont les quais havrais dans les semaines à venir, d'autres sont annoncés mais en attente de confirmation.

Mickaël Baucheron n'aurait pas raté ce rendez-vous du jour sur les quais havrais, lui qui travaille pour l'association havraise "Paquebots et Marine marchande". Il confirme la période très compliquée qu'ont vécu les compagnies de croisières. 

L'industrie de la croisière a perdu énormément d'argent, certaines compagnies ont déposé le bilan et les cinq compagnies majeures ont fermé pendant le covid. Beaucoup de paquebots assez récents ont été cédés pour la démolition. Enfin Carnival, le principal groupe de croisière au monde, perdait 500 millions de dollars par mois !!

Mickaël Baucheron, association havraise "Paquebots et marine marchande"

 

La plupart des compagnies ont repris leurs activités, et d'ici la fin du mois de septembre, 211 des 320 paquebots de croisières qui sillonnent le monde auront repris leurs voyages. Avec pour l'instant des itinéraires concentrés sur la méditérannée mais qui vont dès cet hiver se diversifier sur les Caraïbes

"Ce sont les paquebots les plus petits qui ont repris en premier, c'est plus facile d'adapter les choses à petite échelle, c'est donc pour l'instant les ports de Honfleur ou de Saint-Malo qui bénéficient de la reprise. Pour le Havre c'est encore un peu difficile" poursuit Mickaël Baucheron. 

Des conditions sanitaires drastiques

Les capacités d'accueil ont été bien sûr revues à la baisse, avec des taux de 50 à 80% de remplissage. Le pass sanitaire est obligatoire pour voyager et descendre à quai, conditions auxquelles s'ajoutent des tests antigéniques pratiqués de manière alétaoire sur les passagers ou les  membres d'équipage. Récemment des passagers vaccinés participant à une croisière dans les Caraïbes ont dû quitter le navire en raison d'un test antigénique positif au covid. La prudence est donc toujours d'actualités, les environnements fermés comme les voyages en bateau favorisant la propagation du virus. On se souvient aussi de la mésaventure du "Diamond Princess" au Japon en février 2020, où 712 personnes sur le 3711 présentes dans le paquebot avaient été contaminées par le coronavirus. 

Les armateurs mettent donc un point d'honneur à fiabiliser leurs croisières, en adaptant tous leurs services à la situation sanitaire. Pour en faire disent-ils,  l'un des moyens de transports les plus sécurisés au monde.

 

 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité