Les bateaux étaient à quai depuis 8 mois, ils peuvent désormais repartir. Nous sommes montés à bord du Seine Princess pour la première croisière fluviale depuis la reprise.
On largue les amarres ! Tous les navires de croisière fluviale étaient à quai depuis l'automne dernier, désormais ils peuvent de nouveau accueillir du public. Depuis Paris, le "Seine Princess" remonte tranquillement le fleuve jusqu'au Havre. Cela faisait plus d'un an que ce navire n'avait plus fait ce voyage. Alors le commissaire de bord, Julio Guedes, ne boude pas son plaisir : "Ça fait un moment qu'on attend ça. Ce bateau-ci n'a pas plus navigué depuis le 17 mars, le début du premier confinement, en fait. Donc là, on est très content d'accueillir les passagers à nouveau."
Un protocole strict
Les premiers chanceux qui ont remonté la Seine aussi attendaient ce moment depuis de longues semaines, "C'est un souffle de liberté qui vient sur nous et j'avoue que c'est formidable," sourit Raymond, croisiériste venu de la région lyonnaise. A côté, François qui habite Paris renchérit : "Le temps est un petit peu chafouin mais c'est pas grave, c'est fait pour les contemplatifs les croisières."
Ces deux passagers ont dû montrer patte blanche avant de monter à bord. Le covid-19 doit absolument rester à quai. La vaccination totale (15 jours après la seconde injection) ou un test PCR négatif de moins de 72 heures sont obligatoires pour s'amuser sur la croisière. Pas question pour la compagnie de prendre le moindre risque de cluster sous peine de revenir à quai plus tôt que prévu.
Redonner des couleurs aux villes étapes
Milieu d'après-midi. Le Seine Princess fait escale. Dans le micro de sa cabine, Julio Guedes : "Mesdames et messieurs, nous accostons à Rouen, la capitale de la Normandie." Dans la ville aux cents clochers, les premiers croisiéristes de la saison étaient très attendus. Les guides-conférenciers ont trouvé le temps long depuis l'arrêt de l'activité, a l'image de Frédéric Furon : "Quand on est sur une ville comme Rouen qui dépasse 400 000 visiteurs, pour certains lieux, sur une année, oui, ça commence à chiffrer." Le professionnel du tourisme attend maintenant le retour des étrangers : "On a également une clientèle allemande, anglophone très présente, américaine, australienne." Des touristes européens pour le moment aux abonnés absents, mais l'espoir de les voir débarquer cet été n'est pas perdu.
Le gouvernement encourage nos voisins à venir visiter l'hexagone. Chez nos confrères de Sud Radio, le secrétaire d'Etat en charge du Tourisme soutient le tourisme fluvial : "C'est un apport considérable pour toutes les communes, tous les ports où s'arrêtent ces navires." Chaque année ce sont trois millions croisiéristes qui visitent la France en naviguant sur ses fleuves.