Dans la nuit de ce jeudi 23 mars, quatre salariés de TotalEnergies ont été réquisitionnés pour réintégrer la raffinerie de Normandie. Ils ont été escortés par les forces de l'ordre. Cette réquisition devrait permettre au groupe pétrolier de relancer les expéditions de kérosène vers les aéroports parisiens. La mobilisation continue malgré tout devant le site.
Cette action résonne comme un déblocage partiel des activités. Dans la soirée de ce jeudi 23 mars, journée de forte mobilisation contre la réforme des retraites en France, quatre salariés de TotalEnergies ont été appelés à rejoindre le site de la raffinerie de Normandie, à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime).
Mais ce jeudi 23 mars, le gouvernement avait annoncé que l’approvisionnement en kérosène de l’Ile-de-France et de ses aéroports par la Normandie devenait "critique". La Préfecture de la Seine-Maritime décide alors de diligenter quatre réquisitions.
"C'est la loi"
Ce vendredi 24 mars à 4h du matin, deux équipes des forces de l'ordre escortent les quatre salariés réquisitionnés. Sont réunies, une équipe de gendarmes mobiles ainsi que la police du Havre.
A ce moment là, une cinquantaine de salariés sont encore mobilisés dans le calme, devant le site de la raffinerie. "On ne peut pas s'y opposer, c'est la loi", dit amèrement un manifestant.
Il faut savoir que dans les réquisitionnés, il y a un salarié non-gréviste et un intérimaire. Là, c'est pour du kérosène en plus, ce n'est même pas pour des véhicules d'urgence, c'est encore plus honteux.
David Guillemard, élu CGT-CSE
Sur les réseaux sociaux, des figures emblématiques du Havre s'emparent du sujet et appellent au rassemblement pour soutenir ces salariés réquisitionnés.
Une assemblée générale aura lieu ce vendredi 24 mars à 13h.