Le 1er mai au Havre promet d’être dense. En marge du traditionnel cortège syndical pour la fête du travail, le Rassemblement national a décidé de tenir sa "fête de la nation" dans la ville d'Edouard Philippe. En réaction, des associations organisent une "contre-fête" pour protester contre la présence du parti. Certains redoutent des débordements.
3000 personnes attendues, pour une contre-fête du 1er mai au pied de la catène des containers au Havre.
Voilà un mois qu’une vingtaine d’organisations travaille sur l’évènement. La raison de cette mobilisation se trouve à quelques centaines de mètres, où le Rassemblement national a décidé de tenir sa « fête de la nation ».
Face à la catène, Alain Ponvert, co-animateur du comité local d'Attac. Ce contre-évènement lui semblait indispensable.
Le RN s'est imposé dans une ville qui est quand même ouvrière et populaire. On ne pouvait pas ne pas réagir, ce n'est pas possible.
Alain Ponvert, co-animateur du comité local d'Attac
Un 1er mai sous haute tension ?
Quelques jours avant l’évènement, la sécurité est au cœur des discussions. "Les débordements ne viendront pas de nous.", assure Alain Ponvert. Avant d'ajouter. "Il ne s'agit pas pour nous et pour les organisations d'aller au contact du Rassemblement National."
Aller au contact, ce ne sera pas non plus le cas du côté du rassemblement national. 1400 militants et cadres du parti sont attendus au Carré des Docks du Havre.
Jean-Cyril Montier, responsable RN Pays de Caux et conseiller municipal de Port-Jérôme-sur-Seine a une certitude : aucun débordement n’est souhaitable.
S'il y en a certains qui viennent jouer de la casserole, pourquoi. Même si on y est pour rien... Mais on n'ira pas chercher les problèmes.
Jean-Cyril Montier, élu Rassemblement National
Pas de confrontation directe dans les propos des deux camps, qui se renvoient la balle.
Le Havre, un choix politique pour le RN
Le choix du Havre pour cette réunion traditionnelle du parti n’est pourtant pas anodin. Habitué à fêter son 1er mai à Paris ou dans le Nord de la France, le RN a choisi la ville de l’ancien Premier ministre d’Emanuel Macron, un symbole.
Nous avons décidé d'être là, au Havre pour montrer qu'ici, il n'y a pas qu'Edouard Philippe. C'est une ville qui rassemble toutes les problématiques de notre nation aussi bien sociales qu'industrielles et donc portuaires.
Jean-Cyril Montier, élu Rassemblement National
De son côté, la sous-préfecture du Havre assure qu’un dispositif adapté sera mis en place pour éviter tout incident.