Deux représentants syndicaux d'ExxonMobil ont été assignés en justice par leur direction. Depuis le 25 mai, un mouvement de grève bloque le site pétrochimique de la multinationale à Gravenchon à la suite de l'annonce d'un plan de licenciement de plus de 600 salariés.
Ils devaient voter le prolongement de la grève jeudi 27 juin à 7 heures. Mais cette assignation en justice a bouleversé l’organisation des syndicats. Deux jous plus tôt, dans la soirée, des huissiers se sont présentés au domicile des deux secrétaires FO et CGT d'ExxonMobil.
L'avocat demande la levée immédiate des barrages
Cette plainte vient de la direction d’Exxon. Depuis une semaine maintenant, des barrage filtrant ont été installés par les organisations syndicales autour du site de la raffinerie de Notre-Dame de Gravenchon et perturbe le trafic des camions qui viennent remplir leurs cuves.
Ce jeudi matin à l’audience, l’avocat de l’entreprise américaine a insisté sur les risques que pouvaient représenter ces barrages pour la sécurité du site. Il en a demandé la levée immédiate. De leur côté, les organisations syndicale se défendent de mettre en danger la sécurité du site et avancent des raisons financières à cette plainte.
Décision du tribunal lundi
Quoi qu’il en soit, cette plainte est un tournant dans le rapport de force établi depuis le mois d’avril entre les syndicats et la direction d’ExxonMobil. Le 11 avril dernier, les salariés ont appris l'annonce du groupe texan de fermer l'usine chimie de la raffinerie sur le site de Notre-Dame de Gravenchon. 647 emplois sont concernés. À l’annonce de plusieurs centaines de licenciements sur le site de Notre-Dame de Gravenchon.
Ils attaquent de façon individuelle ma personne, ma famille. Je le prends comme ça. Ils attaquent aussi l’ensemble de l’organisation syndicale. Ils attaquent surtout aujourd’hui les grévistes qui se battent pour leur emploi, parce que d’ici un an, malheureusement, beaucoup d'entre eux seront au chômage.
Christophe Aubert, délégué CGT ExxonMobile,
L’audience ce matin aura duré une heure. La présidente du tribunal a décidé de rendre sa décision lundi 1er juillet. En attendant, les syndicats nous ont assuré que les barrages seraient maintenus.