Plusieurs milliers de manifestants dans les rues du Havre : "Tout augmente sauf nos salaires"

Plusieurs syndicats avaient appelé à une journée de mobilisation interprofessionnelle ce mardi 18 octobre. En Normandie, la manifestation havraise a été l'une des premières à ouvrir le bal de la contestation. Entre 3600 et 12 000 personnes, selon les sources, ont défilé pour les salaires et contre les réquisitions.

Ils étaient nombreux ce mardi 18 octobre dans le centre-ville du Havre à manifester pour réclamer une hausse des salaires. Enseignants, infirmiers, raffineurs, enseignants, fonctionnaires, dockers étaient réunis pour défendre leur pouvoir d'achat. La CGT revendique 12 000 manifestants. La police évoque plutôt une participation autour de 3600 personnes.

Mobilisation interprofessionnelle aujourd'hui au Havre (Seine-Maritime) ©Théo Thomas / France Télévisions

Les salariés de la CIM soutiennent ceux de Total et d'Exxon

La manifestation comptait parmi ses rangs des salariés de la CIM, entreprise de stockage pétrolier. "On est solidaires de nos collègues de Total, on voudrait qu'il y ait des négociations avec eux. On soutient leur lutte qui est exemplaire."

"Pour le moment, on ne bloque rien, nous ne sommes pas en grève", explique Fabian, salarié de la CIM.

Postiers, infirmiers, enseignants, fonctionnaires… mobilisés

De nombreuses professions étaient rassemblées pour faire entendre leur voix. Jalil, enseignant en lycée, était présent pour apporter son soutien aux grévistes de Total et Exxon. "L'idée est de venir soutenir nos camarades des raffineries et d'exprimer notre soutien à tous ceux qui sont en grève depuis plusieurs jours."

En tant qu'enseignant, il veut exprimer son opposition aux "précédentes réformes, notamment la réforme du bac." La question salariale est aussi évoquée. "Malgré les discours pour effectuer des chocs d'attractivité, dans la réalité, il y en a très peu parce qu'au niveau des rémunérations et conditions de travail, ça devient vraiment compliqué de faire ce beau métier d'enseignant."

"1500/2000€ maximum et franchement, ce n'est pas top"

Pour Sébastien, infirmier-anesthésiste à l'hôpital Jacques Monod de Montivilliers, être en grève et manifester sert à réclamer "des revalorisations salariales [...], que les gens soient embauchés au statut de la fonction publique et que notre retraite soit reconnue en tant que personne active avec un départ à la retraite anticipé à 55 ans."

Sylvain, postier, revendique également "des augmentations de salaire. On a des salaires qui tournent autour de 1500/2000€ maximum et franchement, ce n'est pas top. On a une Première ministre qui nous annonce que les entreprises qui font des bénéfices doivent augmenter les salaires, donc chiche ! Tout augmente sauf nos salaires."

Des élus présents dans le cortège

Céline Brulin, sénatrice PCF de Seine-Maritime, était aux côtés des manifestants. 

"Je pense qu'il y a un problème salarial aujourd'hui en France. Il y a des salariés qui ont du mal à joindre les 2 bouts. On voit qu'il y a un certain nombre de grands groupes qui font des profits faramineux comme ils n'en ont jamais fait. Et donc ils faut partager les richesses."

Céline Brulin, sénatrice (PCF) de Seine-Maritime

Même constat pour Alban Bruneau, maire PCF de Gonfreville l'Orcher où est située la raffinerie Total, qui estime que "le mouvement de Total et Exxon a allumé une mèche. Je crois qu'il va falloir que l'ensemble des salariés qui souffrent se mobilisent pour que la situation s'améliore.

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