Exxon Mobil informe ce dimanche après-midi (20 octobre) d'un incident électrique qui s'est produit samedi matin. Un vapocraqueur a dû être arrêté, des gaz sont relâchés dans la torchère. Selon ATMO Normandie, il y a "une légère augmentation des concentrations de dioxyde de soufre" dans l'air.
"Une torche fumeuse" c'est la description d'Atmo Normandie, qui mesure la qualité de l'air, en précisant qu'il est constaté "une légère augmentation des concentrations de dioxyde de soufre (...) bien en-dessous du seuil réglementaire d’information et de recommandation " (voir les données dans l’encart Mesures).
Les habitants de l'estuaire de la Seine voient les fumées de la torchère de très loin. Ils s'inquiètent car la flamme de "10 mètres de haut" est impressionnante.
Lubrizol ! Et les torchères de Port Jérôme, tous les jours, on en parle ? "Jolies fumées" ☹️☹️☹️ pic.twitter.com/T0E0Y7rEiF
— Coco Zen?????️? (@zencoco10) October 19, 2019
Port jerome .... accident ... visible a 40Km ...CEST PAS TOXIQUE ON A DIT #rouen #Lubrizol pic.twitter.com/rxDt3HpfRx
— just me (@polodebile) October 20, 2019
Le communiqué d'Exxon Mobil France ( 20 octobre, 15h20)
"Samedi 19 octobre, vers 8 heures, un déclenchement électrique a conduit à l’arrêt du vapocraqueur d’ExxonMobil Chemical France. Pour décomprimer l’installation en toute sécurité les gaz ont été envoyés à la torche. "Elle ne représente "pas de danger", a assuré ce lundi matin la direction du site.
"C'est impressionnant. La torche est assez lumineuse et assez bruyante. C'est une nuisance que nous regrettons. Mais ça n'est pas dangereux. La vie est normale sur le site", a indiqué à l'AFP Nathalie Guégaden-Lefort, responsable de la communication du site Seveso seuil haut où travaillent 4.250 personnes dont 2.250 salariés d'ExxonMobil.
"La torchère est un élément de sécurité qui existe car quand on a un arrêt d'unité, il faut vidanger de manière extrêmement rapide les gaz, qui sont brûlés dans la torchère, pour décomprimer l'installation". "Il n'y a pas eu d'incendie", a-t-elle insisté. Selon cette responsable, il y a eu un panache de fumée samedi "pendant moins d'une heure", lorsqu'au démarrage la torchère a manqué de vapeur d'eau. Sa combustion a alors été moins bonne. La torchère demeure active car "on a vu qu'on avait des vérifications techniques à faire", a poursuivi la responsable.
Un phénomène qui va durer plusieurs jours
La flamme, visible à 40 km à la ronde, demeurera plusieurs jours, selon ExxonMobil. "On est partis jusqu'au milieu de la semaine pour le moment", selon la responsable de la communication.
Des vérifications complémentaires ont été menées samedi sur le vapocraqueur et vont conduire à des interventions techniques avant les phases de redémarrage de l’installation. C’est pourquoi la torche pourrait rester visible durant quelques jours. Le personnel en poste met tout en œuvre pour limiter la durée et l’impact de cet incident. La direction de la Chimie s’excuse auprès des riverains pour la gêne occasionnée."
Atmo NORMANDIE, organisme de surveillance de la qualité de l’air, a été informé. Sur les mesures de la station située sous les vents de sud-ouest, une légère augmentation des concentrations de dioxyde de soufre a été observée dans la matinée de dimanche, bien en-dessous du seuil réglementaire d’information et de recommandation.
Retrouvez le communiqué d’Atmo NORMANDIE en cliquant ici.
Un autre incident polluant en juillet 2018
Le 22 juillet 2018, les habitants étaient surpris et inquiets par les fumées noires s'échappant d'une torchère de la raffinerie. Ce rejet dans l'air avait aussi pour origine un problème électrique.
"Suite à une panne électrique, la fourniture de vapeur d’eau du site ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon s’est interrompue. Les unités du Raffinage et de la Chimie se sont mises en sécurité provoquant des épisodes importants de torche avec beaucoup de fumée noire". (Source : Exxon Mobil France)