Plusieurs partis écologistes ou de gauche et des associations appellent à une mobilisation contre la construction d'une grande surface d'ameublement à Montivilliers le samedi 28 novembre 2020.
Cela peut sembler étonnant. Le projet d'ouverture d'un magasin de meuble et de décoration de l'enseigne Alinéa à Montivilliers (Seine-Maritime) alors que le groupe annonçait la fermeture de 17 de ses magasins en France, dont celui de Barentin le 14 septembre 2020. Si les promoteurs maintiennent leur porjet havrais c'est qu'il s'agit d'un nouveau concept plus petit et donc adapté au marché de la Pointe de Caux. La région havraise a par ailleurs peu de gradnes surfaces spécialisées dans l'ameublement depuis la fermeture de Fly dans la zone commerciales de Gonfreville-l'Orcher.Le projet, validé la commission départementale d'aménagement commercial le 15 mars 2019, devrait voir le jour sur la zone d'activités d'Epaville, près des enseignes Leroy Merlin, Bricoman et Kalico s'étalera sur 4 600 mètres carrés. C'est cette étendue qui pose problème aux écologistes qui dénoncent la bétonisation de nouvelles terres agricoles.
Le collectif lance un nouvel appel à un rassemblement sur le site du futur point de vente le samedi 28 novembre à 15 heures.
Il est encore temps que le projet d’installation d’un magasin de meubles ne sacrifie pas 4 500 mètres carrés de terres agricoles. Il est encore temps que le magasin Alinéa soit implanté ailleurs, dans un terrain déjà artificialisé de la communauté urbaine, et que ces terres soient conservées dans leur vocation agricole. Il est encore temps pour qu’une concertation conduise par exemple au développement d’une activité de maraîchage."
La métropole Seine Estuaire, propriétaire du terrain indique qu'elle attend la validation du permis de construire par la ville de Montivilliers pour lancer le processus de vente.
Face à la mobilisation des écologistes, la mairie sembler déplorer le changement de destination des terrains privés autrefois agricoles mais, elle estime que "l’appel à manifester (des écologistes) apparaît à ce titre quelque peu hors délai au regard des décisions actées en 2019."Le permis de construire, contenant une autorisation commerciale, a été délivré le 1er août 2019. A ce jour, il est purgé de tout recours administratif. Il n’avait d’ailleurs fait l’objet d’aucun recours administratif. Seul un recours avait eu lieu sur l’avis de la Commission départementale d’aménagement commercial, mais il a été débouté.
La municipalité a ajouté qu'elle souhaitait continuer à "favoriser l’installation d’agriculteurs, de maraîchers, de préserver les espaces agricoles et de les voir exploités de la manière la plus écoresponsable." Elle admet cependant que l'installation de cet aménagement commercial pourrait permettre la création de 40 à 45 emplois, et générer des recettes fiscales.Dans ce dossier, il s’agit de foncier dont la vocation a malheureusement muté. Les terrains privés d’Epaville ont été dévolus à l’aménagement commercial, malheureusement.