Des milliers de personnes ont accompagné les navigateurs pour le départ ce midi de la Transat Jacques Vabre. Des pontons du Havre à Etretat et jusqu'au Cotentin, les passionnés de voile ont encouragé les skippers et salué la beauté de leurs embarcations.
Trompettes, klaxons, hourras, chants à tue-tête.. le niveau sonore était à la hauteur des encouragements qui ont duré longtemps, pendant et après le départ des 79 bateaux de la 15ème Transat Jacques Vabre. Le cap de la Hève situé au nord du Havre qui culmine à 100 mètres au dessus de la Manche, est un point de vue stratégique pour suivre le départ et le début de la course. Dans le public nombreux et bruyant, on retrouvait des Havrais mais aussi des Bretons, des nordistes et des Belges.
"On est six à être venus -de Belgique-, on aime tous le bateau et on trouve ça gai de pouvoir voir de près les skippers, voir de près la course. Une semaine plus tard quand ils sont dans la course on les reconnait, c'est eux qu'on a vu et ça donne un autre cachet à la course. On soutient notre chouchou "Initiative coeur" mais aussi deux skippers belges en Class40 et en Imoca, on est évidemment derrière eux !!" nous explique ce jeune bruxellois venu au Havre avec 5 autres amis belges.
Un peu plus loin, un groupe d'amis s'égosille à reprendre en coeur une chanson de soutien aux skippers Thomas Ruyant et Morgan Lagravière sur Imoca LinkedOut. "C'est un chant de supporters pour les meilleurs skippers ! Chaque fois on met une grosse grosse ambiance, on a une super belle communauté et on vient d'un peu partout en France. On soutient un très beau projet qui s'appelle LinkedOut qui remet des personnes en précarité à l'emploi, donc ça nous gonfle d'énergie!!" s'enthousiasme une jeune femme à la voix éraillée par tant de chants entonnés.
A l'écart du bruit, nous retrouvons un couple plus discret, mais non moins passionné par la course. Leur fils navigue sur l'un des bateaux que l'on aperçoit filer au loin. "Mon fils prenait le départ pour la deuxième fois, il s'appelle Raphaël Auffret et il est sur le bateau Parkinson et équipier de Florian Gueguen. Alors c'est beaucoup d'émotions, c'est important d'être là, ça fait deux ans qu'on l'accompagne, on est bluffé car c'est un sacré exploit, quelque soit l'issue. L'important c'est qu'ils arrivent entiers et contents d'eux. Dans un premier temps on a beaucoup de frayeurs et puis on fait confiance, on croit à leur potentiel. C'est une passion depuis l'enfance, c'est important de poursuivre sa passion. On va suivre tous les jours les résultats ! Le départ était impressionnant mais il était temps. On l'a vu hier soir avec les amis, la famille, et le discours c'était je suis content que vous soyez là mais je n'ai qu'une envie c'est partir, donc y'a un moment il faut les laisser partir" nous confie en souriant Anita Bedou.
Au loin on aperçoit encore des dizaines de bateaux voguant vers d'autres aventures, qui bientôt ne seront plus que des silhouettes. La nuit tombe, et c'est une toute autre histoire qui commence.