Un bar à parfums a ouvert à Allouville-Bellefosse, ville rurale du pays de Caux (Seine-Maritime). Un pari pour son propriétaire qui concocte des essences haut-de-gamme ont le prix au litre s'élève à des dizaines de milliers d'euros. Un investisseur chinois serait très intéressé par son concept.
D'Allouville-Bellefosse, ville rurale du pays de Caux, en Seine-Maritime, on connaissait jusqu'ici son chêne millénaire incontournable mais désormais, un autre endroit suscite l'étonnement : un bar à parfums.
C'est le pari que s'est lancé Christian Morel, ex-aromathérapeute, spécialiste de médecine douce pendant 30 ans. Il est aujourd'hui maître-parfumeur et met son nez au service de l'accord parfait. "On a de la rose, du muguet, de la pêche... Une partie fraiche, une partie fruitée et une partie qui va être ce qu'on appelle de terre"
Dans son cahier, l'entrepreneur normand consigne des centaines de recettes. "Tout ce qu'il y a dedans c'est toute ma vie. Ce sont des formulations hyper secrètes", nous explique-t-il.
Imposer son nom dans le marché du luxe
Ce maître en la matière prépare des fragrances sur mesure avec des essences haut de gamme, dont le prix au litre s'élève à des dizaines de milliers d'euros.
A base d'huiles essentielles ou de synthèse, ses créations comportent plus de matières premières que les eaux de toilettes classiques, mais à des prix 50% plus chers, entre 200 euros les 100 ML et 3.500 pour un demi litre de parfum.
Je n'utilise que des produits qui sont chers. La rose de May, par exemple, ça coûte une fortune ! On est sur du 36.000 euros le kilo parce qu'avec un hectare de roses, on ne fait qu'un litre.
Christian Morel, maître-parfumeur
Une parfumerie de luxe dans une commune rurale, le choix peut paraître audacieux, mais d'après Christian Morel, il sera payant. "Il y a environ 30.000 touristes qui viennent chaque année à Allouville-Bellefosse grâce au chêne. Ca donne une ouverture énorme au niveau de la clientèle. Il y a un vrai potentiel."
Bientôt une école et une usine ?
L'entrepreneur rêve déjà de créer une filière d'excellence à Allouville-Bellefosse, comprenant notamment une école et une usine de parfums. Un projet à 10 millions d'euros qui serait financé par un investisseur chinois, très intéressé par son concept, et la région Normandie.