Invité sur le plateau du journal télévisé dimanche 14 juillet 2024, le champion normand de paratriathlon et porte-drapeau tricolore a validé la qualité de l’eau de la Seine et promis des Jeux paralympiques bluffants.
Six fois champion du monde de paratriathlon, champion olympique aux Jeux de Tokyo, l’Yvetotais Alexis Hanquinquant a plongé dans la Seine samedi 13 juillet 2024 et le confirme, "cette Seine, elle est baignable !"
Le champion olympique en titre s’est baigné en compagnie de la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra, en plein centre de Paris, vers le Pont des Invalides, non loin du lieu où doivent se dérouler les épreuves olympiques de triathlon et de natation en eau libre (ou natation marathon).
Promesse tenue ! 🏊
— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) July 13, 2024
Avec @AHanquinquant, notre champion paralympique de triathlon, qui fêtait son rôle de porte-drapeau à Paris 2024 ! 🇫🇷 pic.twitter.com/SsJYaWwhSS
Alexis Hanquinquant s’est exprimé plusieurs fois sur la qualité de l’eau de la Seine. À l’Agence France Presse, il avait notamment confié être persuadé que "si vous faites un sondage auprès des triathlètes et des nageurs d'eau libre, 95% d'entre eux s'en foutent de nager dans la Seine".
Eau de qualité mais baignade encore dangereuse
Après une succession de mauvais résultats à cause des fortes pluies ces dernières semaines, les autorités locales ont annoncé vendredi de bons résultats de l'analyse de l'eau. La teneur du fleuve en bactérie fécale E. coli, l'une des deux mesurées pour autoriser ou non la baignade, semblait acceptable. Entre le 3 et le 9 juillet, le point de prélèvement du pont Alexandre-III, le site olympique, n'avait dépassé la norme de 1.000 UFC (unités formant colonie) pour 100 ml que le mercredi 3. "Arrêtons la polémique et avançons vers les Jeux maintenant !", lance Alexis Hanquinquant.
Bémol sur le débit du fleuve encore élevé, au-delà de 500 m3/s samedi matin. Selon le préfet d’Île de France Marc Guillaume, les règlements permettent d'aller "grosso modo jusqu'à 450 m3/s" pour autoriser la tenue des épreuves. Il reste quelques jours pour espérer s’approcher un peu plus de normes de saison, autour de 100 à 150 m3/s…
« Les gens vont découvrir le parasport et vont être bluffés »
Selon Alexis Hanquinquant, ces Jeux sur le sol français sont une opportunité de faire découvrir le parasport aux Français, le sport de haut niveau mais aussi le sport santé, le sport pour tous, l’inclusion et le regard sur la différence. "Loin de la pitié, je suis persuadé que les gens vont découvrir le parasport, le paralympique cet été et ils vont être bluffés", prédit le porte-drapeau tricolore, espérant une grande ferveur de la part du public. "On a de grandes chances de réussite, de médailles, de très beaux athlètes, jouer à la maison ça va être un plus il va falloir en prendre conscience", précise-t-il.
Le favori de l’épreuve de paratriathlon aborde ses deuxièmes Jeux avec beaucoup d’enthousiasme. "Être le favori c’est un rôle qui m’excite un petit peu, je vais tout faire pour le rester et puis aller chercher cette deuxième médaille d’or, ce serait quelque chose d’exceptionnel", confie le multimédaillé, "jouer à domicile c’est toujours bon" sourit-il.
Alexis, le grand frère
Alexis Hanquiquant portera le drapeau tricolore lors de la cérémonie d’ouverture le 28 août sur la place de la Concorde, élu par les athlètes paralympiques. Un honneur et une grande fierté pour lui, "ce rôle de porte-drapeau c’est un peu le rôle de grand frère, de capitaine de cette équipe paralympique". Une reconnaissance de ses pairs, partagée avec la championne de para-athlétisme Nantenin Keïta, "je vais essayer de rassurer ceux qui en auraient besoin et de détendre ceux qui en auraient besoin avec une petite blague", s’amuse le champion.
Retour à l’entraînement intensif pour le sportif dès ce lundi 15 juillet : "Je serai prêt il faut compter sur moi cet été !"