Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme à Saint-Étienne-du-Rouvray : "c'est important d'être là pour témoigner de l'espérance"

Une cérémonie solennelle a eu lieu samedi 11 mars au matin à Saint-Étienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime. Une centaine de personnes, élus, citoyens et proches de victimes ont ainsi rendu hommage à toutes les victimes du terrorisme.

"Puissions-nous en ces moments entendre l'invitation à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel." Les mots du père Jacques Hamel, cités par le préfet de Seine-Maritime et de la région Normandie, résonnent à Saint-Étienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime, en ce samedi 11 mars 2023 au matin.

En cette journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, une centaine de personnes, citoyens, élus et proches de victimes, se sont réunies place de l'Église pour une cérémonie solennelle. Un lieu symbolique puisque c'est dans cette église que le père Jacques Hamel a été assassiné le 26 juillet 2016.

"Vivre ensemble le mieux possible"

Outre les traditionnels dépôts de gerbes, saluts aux porte-drapeaux, minute de silence et Marseillaise, des élèves du collège Louise Michel de Saint-Étienne-du-Rouvray ont lu des textes. Des extraits des "Quatre vents de l'esprit" de Victor Hugo, le poème "Au bord du vide" de Paul Éluard ainsi que le texte "Il restera de toi" de la philosophe Simone Weil.

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Les collégiens récitent le poème "Au bord du vide" de Paul Éluard. ©Olivier Flavien / France Télévisions

"La jeunesse qui parle et qui a lu ces textes aujourd'hui témoigne d'une envie de vivre, mais de vivre ensemble le mieux possible. On sait que les terroristes veulent diviser dans ce pays. La jeunesse a montré par ces textes, avec toute la communauté éducative, que la France a des valeurs autres, des valeurs républicaines très fortes", souligne Joachim Moyse, le maire communiste de la ville.

"La souffrance perdure"

La poésie, érigée samedi matin comme un rempart face à l'horreur du terrorisme, ne suffit pas à apaiser les victimes collatérales de ces actes. "Il faut que l'on soit conscient de la souffrance qui perdure bien après. Ce n'est pas la perte d'un être cher, d'un décès par maladie ou par accident, c'est vraiment la perte d'un être cher dans une violence extrême", appuie Roseline Hamel, la sœur du père Jacques Hamel, qui a déposé une gerbe de fleurs devant l'église samedi matin. 

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Roseline Hamel, la sœur du père Hamel, et Monseigneur Lebrun, l'archevêque de Rouen, déposent une gerbe devant l'église. ©Olivier Flavien / France Télévisions

En cette journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, Saint-Étienne-du-Rouvray, comme toute la France, honore le souvenir des disparus et soutient ceux qui restent. "C'est important d'être là pour témoigner de l'espérance. Notre vie est plus forte que la mort, notre amour sera toujours plus fort que la haine [...]. Tout le monde peut porter ce message de fraternité que nous avons tous dans le cœur", estime Monseigneur Lebrun, l'archevêque de Rouen.

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