Christian Hédoux, 52 ans, cet agriculteur à Derchigny-Graincourt, commune déléguée de Petit-Caux (Seine-Maritime) s'est évertué à tracer les anneaux des Jeux olympiques dans son champ pour soutenir l’athlète Kevin Campion mais aussi pour amuser ses enfants.
C'est un artiste en herbe. Christian Hédoux, 52 ans, un agriculteur de Derchigny-Graincourt, commune déléguée de Petit-Caux (Seine-Maritime), s'est amusé à tracer les anneaux des Jeux olympiques dans un de ses champs.
Sortir son fils des jeux vidéo
Tous les ans, ce père de deux enfants, âgés de 15 et 17 ans, s'évertue à dessiner dans son champ avec une herse à bord de son tracteur. "En tant qu'agriculteur, j'étais chagriné de voir mon plus jeune fils accro aux jeux vidéo." Alors, pour le faire sortir, il lui a proposé de venir dessiner dans les champs. "Je lui ai montré qu'on pouvait faire autre chose avec les écrans." Et ça a marché !
C'est désormais une tradition depuis six ans. "On a fait un lapin, un peace and love, un bonhomme qui cligne de l'œil... Mais là, on s'est surpassé pour les JO", souffle Christian Hédoux.
En soutien de Kévin Campion
Si Christian Hédoux et ses fils ont eu l'idée de tracer les anneaux des JO 2024, c'est pour célébrer Paris mais c'est aussi pour soutenir l’athlète Kevin Campion, spécialiste de la marche, originaire de la région. "On le croise souvent quand il s'entraîne dans le coin."
Mais alors comment réaliser d'aussi grande fresque en herbe, sur trois hectares ? D'abord, Christian Hédoux dessine un plan précis sur papier, prend les cotes par rapport à la taille du champ. "Et ensuite, je rentre les données GPS dans l'ordinateur du tracteur. Ces dessins démontrent la haute technologie et la précision avec lesquelles on travaille désormais, nous, les agriculteurs."
Mais le GPS ne peut pas tout faire. "Il y a quelques parties que l'on fait au feeling. Mais il faut faire très attention car une fois que la végétation est détruite, c'est foutu, on ne peut pas revenir en arrière !"
Le gel a tout détruit
Malheureusement, aujourd'hui, cette fresque rurale a disparu en raison du gel, qui a détruit toute l'interculture. "Il y avait de la vesce, de la phacélie et de la moutarde, indique Christian Hédoux. Et ensuite, je vais planter du lin. On aura peut-être une belle surprise au printemps car cette destruction réalisée pour le dessin a toujours une incidence sur la culture suivante. Peut-être que les anneaux seront fleuris et bleus avant le reste du champ ? Ce sera la surprise."
Cela pourrait être effectivement magnifique. Rendez-vous donc en juin 2024, à la floraison du lin !