Des barrages filtrants avec distribution de tracts ont été installés ce 12 novembre 2021 aux entrées de Caen (Calvados), Le Havre et Rouen (Seine-Maritime).
Les routiers sont en colère et le font savoir. Ce jeudi matin 12 novembre 2021, entre un jour férié et un weekend, ils ont organisé des actions aux entrées de trois villes normandes.
A Caen ils étaient sous le viaduc de Calix, au Havre au rond-point de la Brèque d'Harfleur et à Rouen au rond-point des vaches de Saint-Etienne-du-Rouvray.
Sans bloquer la circulation, les routiers ont distribué des tracts aux automobilistes pour alerter sur leurs conditions de travail, leur faible rémunération et l'avenir incertain de leur profession.
"Nos revendications sont multiples et portent sur une augmentation du taux horaire qui pour le gros coefficient est à 1 centime de plus que le Smic. Les salaires n'ont quasiment pas augmenté depuis 20 ans. Nous demandons une refonte complète de la convention collective qui est devenue obsolète et inadaptée. Nous demandons aussi le maintien du congé de fin d'activité."
Il y a un manque de reconnaissance, les salariés n'en peuvent plus et les patrons ont beaucoup de mal à recruter. Aujourd'hui, on ne peut pas dire à un jeune "viens travailler pour 10,49 euros de l'heure, à faire 56 heures par semaine", alors que si il va travailler dans une usine, il va être payé à 10,48 euros de l'heure en travaillant 35 heures et en rentrant tous les soirs chez lui ! "
Cette mobilisation des routiers a été organisée par "la base", indépendamment des syndicats, ce qui, avec le choix de la date, explique qu'elle a été moyennement suivie par la profession.
Les actions de ce jeudi matin ont reçu le soutien de nombreux "Gilets jaunes", notamment au rond-point des vaches de Saint-Etienne-du Rouvray.
D'autres manifestations sont prévues en décembre. Les routiers craignent que l'on connaisse dans quelques années la même situation qu'en Angleterre avec une pénurie de chauffeurs, conséquence d'un métier délaissé car devenu pénible et peu payé.