Pluie, manque de soleil... Une année difficile pour la culture de la betterave sucrière ? "Il manque de la richesse en sucre"

La récolte des betteraves sucrières a débuté il y a deux mois. Une campagne qui pouvait s'annoncer sous de mauvais auspices compte tenu de la météo peu favorable à la croissance des plantes. Qu'en est-il réellement du côté des professionnels ? Premier bilan.

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Très peu de soleil, de la pluie... 2024 semble, au premier abord, une année difficile pour la betterave. Ces éléments ne favorisent en effet pas son développement optimal. Selon les producteurs, cette météo en dents de scie entraîne une baisse de son rendement en sucre. 

Mais ils ne se déclarent pas pour autant trop pessimistes : la récolte de cette année s'annonce tout de même satisfaisante. La baisse en sucre constatée n'étant pas trop importante.

Quand on analyse la betterave, il manque un ou deux points de richesse en sucre par rapport à d'habitude. Globalement, on va avoir une récolte légèrement en deçà de la moyenne à 5 ans. Mais ça va être une récolte correcte pour les producteurs.

Samuel Crevecoeur, producteur de betteraves

à France 3 Normandie

200 000 tonnes de sucre produites dans cette sucrerie près de Dieppe

Après récolte, les betteraves sont transportées dans des sucreries, ici à Fontaine-le-Dun. Plusieurs étapes sont nécessaires pour libérer le jus de la plante. Celui-ci est ensuite cristallisé... Les machines tournent à plein régime pour mettre en sac, chaque jour, 11 000 tonnes de sucre.

C'est une bonne campagne. On va fonctionner jusqu'à fin janvier environ, on va tourner autour de 145-150 jours et on devrait produire 200 000 tonnes de sucre.

Patrice Petit, directeur de la sucrerie Cristal Union de Fontaine-le-Dun

Regardez ce reportage de G. Archiapati et P. Cornily :

durée de la vidéo : 00h01mn53s
Le point sur la saison betteravière. ©France 3 Normandie

1 330 producteurs-coopérateurs travaillent avec cette sucrerie, exploitant une surface totale de 17 000 hectares (+ 7% en une année). Preuve de la fiabilité de cette culture et de sa rentabilité. Pour Patrice Petit, "on a une plaine très bien adaptée à la culture de la betterave, et on a des agriculteurs qui veulent développer sa production en Seine-Maritime".

"Tous les feux sont au vert pour le développement et l'avenir de la sucrerie de Fontaine-le-Dun dans le département", assure-t-il. Ajoutant que la sucrerie, pas trop inquiète des aléas de la météo, souhaite développer son activité d'ici 5 ans, pour pouvoir traiter jusqu'à 12 500 tonnes de sucre quotidiennement.

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