Ce mardi 6 juin s'est tenue une opération de tractage au collège Commandant Charcot du Trait, près de Rouen (Seine-Maritime). L'objet du grief : l'Académie a annoncé la disparition, à compter de la rentrée prochaine, du poste de principal adjoint.
C'est une personne ressource pour les personnels du collège mais aussi pour les parents d'élèves. Pourtant, le principal adjoint de l'établissement du Trait ne reprendra pas son poste à la rentrée prochaine. Officialisée lors d'un conseil d'administration, la nouvelle est vivement contestée par l'équipe, et a poussé enseignants et parents d'élèves à se mobiliser ce mardi.
Visionnez le sujet de S. Gérain et S. L'Hôte, avec les interviews de Vanessa Prévost, professeur d’histoire géographie, Adeline Dubec, professeur de français et Dominique Fis, directrice académique de Seine-Maritime :
Opération "collège mort"
Aucun cours pour les 330 élèves de l'établissement, ce mardi. A la place : une opération de tractage, menée dans la ville, pour sensibiliser la population à la mission vitale normalement exercée par le principal adjoint. Y compris dans les collèges de faible densité.
"Il dirige un certain nombre de projets, sur la vie de l'établissement, sur le suivi des élèves au quotidien, sur l'organisation des réunions, des conseils de classe, des CESC, sur les évaluations nationales", énumère Vanessa Prévost, professeur d'histoire-géographie au collège Commandant Charcot du Trait. "C'est un poste clé dans un établissement scolaire."
"On a un profil particulier dans ce collège. On est assez éloigné du centre, on a 48% de familles défavorisées, beaucoup d'élèves à profil particulier avec des AESH, on manque de tout ce personnel-là déjà."
Adeline DubecProfesseur de français
L'Académie justifie la suppression du poste par la baisse du nombre d'enfants scolarisés à la rentrée prochaine. "Le traitement de la difficulté scolaire ne peut pas se concentrer sur le seul poste du principal adjoint", assure en outre Dominique Fis, la directrice académique de Seine-Maritime. "C'est un ensemble de personnels qui vont accompagner et prendre en charge les élèves. Il restera un poste de CPE."
Les enseignants, que cet argument ne convainc pas, seront bientôt reçus par la directrice académique pour faire entendre leur voix. Le maire DVG du Trait, Patrick Callais, a quant à lui assuré les soutenir. Il envisage désormais d'interpeller le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, pour lui demander d'intervenir.