Polémique. "Ils font leurs besoins autour du site, c'est catastrophique" : 1000 caravanes débarquent en Seine-Maritime, un maire en colère

A l'est de Rouen, sur la commune de Boos, environ 1000 personnes de la communauté des gens du voyage se sont installées sur un terrain à côté de l'aéroport, ce dimanche 16 juillet. Le site, particulièrement prisé par les passionnés de planeurs, est investi, chaque année.

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Des cumulus et un ciel bleu : les conditions sont parfaites pour les planeurs du club de Boos. Pourtant, ce lundi 17 juillet, tous ces petits avions sont bloqués au sol. En cause :  sur le terrain, 300 caravanes des gens du voyage se sont installées. Pour le maire de la commune de 4.000 habitants, ce n'est pas une surprise. "Ils viennent là, s'installent ici depuis des années et personne ne dit rien", regrette Bruno Grisel (sans étiquette), avant d'ajouter : "J'ai plus de 20 ans de municipalité, cela fait 20 ans que je subis cela".

"On est mis devant le fait accompli. Que ce soit les forces de l'ordre de Boos, le groupe rouennais d'aviation légère (GRAL) de Boos ou la commune, on est obligé de subir".

Bruno Grisel, maire de Boos

Un site dégradé par les caravanes

Selon l'édile, qui reçoit depuis hier de nombreux appels des habitants, l'absence d'aire d'accueil dans la métropole est à l'origine du problème. "Il n'y a pas d'autorisation, il leur faut une aire d'accueil. Dans la métropole, il n'y a pas d'aire de prévu pour les grands rassemblements. L'aéroport de Boos a une grande surface en herbe, c'est sur les hauteurs de Rouen, mais cela gêne personne, on est une petite commune et on doit subir". 

Ce qui inquiète le maire et certains des habitants de Boos, c'est la dégradation du site, remarquée après chaque passage des caravanes. "Ils se branchent sur les bornes électriques, sur les bouches d'incendie, parfois, vu le nombre des caravanes, cela fait chauffer les prises, et cela peut poser des soucis", regrette l'édile. Mais ce qui le perturbe encore plus, ce sont les problèmes liés à l'hygiène. "Ils font tous leurs besoins autour, c'est catastrophique". 

Tous les baptêmes de l'air annulés

Habituellement, ce terrain est réservé aux passionnés de planeurs. Mais cette occupation oblige le président du club a annuler tous les stages d'été et les baptêmes de l'air du club. Son président évalue les pertes à 8.000 euros. "On avait un stage prévu du 17 au 30 juillet avec une quarantaine de jeunes, malheureusement, j'ai annulé l'événement, c'est pénible", regrette Jean-Marie Cruet, qui préside le Groupement Rouennais d'Aviation légère, le club de planeurs de Boos.

Il tient toutefois à préciser qu'il n'exprime aucune animosité envers les gens du voyage, mais regrette que leur présence stoppe son activité.

A l'avenir, le maire Bruno Grisel, envisage de construire un fossé pour empêcher l'accès au terrain. Sur place, les gens du voyage n'ont pas souhaité réagir. Selon nos informations, ils devraient quitter le site fin juillet. 

Par ailleurs, dans un communiqué, la préfecture de Seine-Maritime rappelle que "les déplacements des gens du voyage sont libres et ne sont donc pas soumis à autorisation". Depuis une loi de 2015, ce sont les intercommunalités qui ont la charge de l'accueil. 

Dans le département, c'est près d'un millier de caravanes qui sont arrivées ce week-end. Neuville-lès-Dieppe et Saint-Aubin-sur-Scie sont des communes aussi concernées. 

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